Tous les voyants sont au vert pour RMC. Selon les dernières audiences Médiamétrie, la station réalise son nouveau record d'audience, à 4,14 millions d'auditeurs. La radio d'Alain Weill signe la plus forte progression en recrutant 491 000 nouveaux auditeurs (+13,5%). Jean-Jacques Bourdin, dont la matinale progresse de 200 000 paires d'oreilles, tente d'expliquer les raisons de ce succès à puremedias.com
Où va s'arrêter RMC ?
A chaque fois, je suis surpris du résultat. Mais je ne veux pas fixer d'objectif particulier pour la suite. Je sais que nous conquérons du terrain, nous sommes de plus en plus écoutés dans le Nord de la France et en région parisienne où il y a un boom formidable. Et encore, il nous manque des fréquences, la progression aurait pu être plus rapide. Mais je reste très humble, je sais combien tout ça est fragile même si nous sommes confortés de sondage en sondage. Sur celui-ci particulièrement, je crois que l'actualité très sociale, économique et politique nous aide beaucoup.
La forte actualité sociale et économique est la seule explication ?
Non ! Je pense que nous répondons aux préoccupations des auditeurs et des citoyens plus généralement. Nous avons un regard décomplexé sur l'économie, la politique, le social. Totalement indépendant et libre. C'est ce ton qui nous permet je pense d'aller vite, de progresser vite. Nous sommes sérieux, sans tomber dans le catastrophisme.
On parle souvent du style Bourdin. Est-ce qu'il existe, fait-il le succès de cette matinale ?
Un style, je ne sais pas. Une liberté, très certainement. Un ton très direct. A mon âge, je ne vais pas forcer ma nature et et j'ai la chance à RMC de faire exactement ce que je souhaite. Je ne suis pas le seul artisan de ce succès, c'est toute l'équipe qui va dans le même sens. Il n'y a pas de jalousies, d'égos mais un vrai travail en commun. On ne passe pas d'une chronique people à une chronique politique en allant ensuite sur une chronique économique... L'une des forces de RMC, c'est l'unité du programme offert. L'auditeur le reconnait facilement, il sait qu'il est chez nous.
Vous refusez de vous considérer comme un journaliste politique...
Je ne suis pas un journaliste politique ! J'ai la chance de faire plusieurs exercices à la fois, de l'interview classique, de l'interview politique, du dialogue avec les auditeurs. Ce contact permanent et quotidien avec eux me permet peut-être d'avoir une vision un peu différente du journaliste qui ne fréquente que la classe politique.
Vous recevez quotidiennement sur RMC et BFM TV les candidats à la présidentielle. Il y en a un qui n'a pas encore été reçu, c'est Nicolas Sarkozy. Lui avez-vous lancé une invitation ?
Oui, bien sûr ! J'ai lancé l'invitation. Vous connaissez mon principe, Nicolas Sarkozy est invité ici, je n'irai pas réaliser l'interview à l'Elysée. Et cette interview, je la ferai seul ou je ne la ferai pas. C'est très simple et très clair ! Et je pense qu'il viendra.