La rentrée sera non seulement télévisuelle, mais aussi judiciaire pour Jean-Marc Morandini. Selon nos confrères de BFMTV, qui s'appuient sur une source proche du dossier, Jean-Marc Morandini comparaîtra devant la 15e chambre du tribunal judiciaire de Paris le 24 octobre prochain pour "corruption de mineurs". L'animateur-producteur a été mis en examen dans cette affaire pour avoir fait des propositions sexuelles à deux mineurs âgés de 15 et 16 ans au moment des faits. Sur les réseaux sociaux en mars 2013 pour l'un et dans le cadre d'un casting organisé en 2009 pour l'autre. L'animateur disait alors ignorer l'âge des deux plaignants.
"Il voulait que je me masturbe devant lui. (...) Il me regardait comme si j'étais un bonbon", avait témoigné l'adolescent âgé de 16 ans, qui affirme avoir été obligé de se mettre nu devant l'animateur, sous prétexte de passer un casting. Le quinquagénaire avait estimé devant les policiers que la description de la situation par le jeune homme était "surréaliste". "La nudité, ce n'est pas un tabou", avait-il également affirmé.
En 2020, Jean-Marc Morandini avait fait appel de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal rendue par un juge d'instruction, mais cette requête avait officiellement été rejetée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Par la voix de son avocate, Corinne Dreyfus-Schmidt, le prévenu avait envisagé de se pourvoir en cassation pour contester cette décision.
Dans les prochains mois, celui qui a quitté NRJ 12 en fin de saison pour rejoindre C8 et poursuivre son émission quotidienne sur CNews, sera attendu pour un autre procès pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" dans le cadre de l'affaire de 2016 dite de la web-série "Les Faucons".
Pour l'heure, Jean-Marc Morandini peut compter sur le soutien indéfectible de la direction de CNews qui, par la voix de son patron Serge Nedjar, a assuré que le prochain passage devant le tribunal de son animateur vedette ne l'empêchera pas de continuer à être à l'antenne. "Tant que les gens ne sont pas déclarés coupables, ils sont considérés comme innocents. Ça s'appelle la présomption d'innocence. Jean-Marc a toute notre confiance", a récemment déclaré le responsable dans "Le Parisien".