Le Comité International Olympique (CIO) a annoncé aujourd'hui avoir signé un accord avec Discovery Communications, la maison mère d'Eurosport, portant sur les droits de diffusion des Jeux Olympiques de 2018 à 2024, d'été comme d'hiver. La chaîne sportive a donc acquis les droits de retransmission en direct pour les chaînes gratuites, payantes, ainsi que sur Internet et téléphones mobiles des Jeux d'hiver de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud, des Jeux d'été de Tokyo en 2020 et de ceux de 2022 et de 2024 dont les villes hôtes n'ont pas été encore choisies.
Cet accord porte sur une cinquantaine de pays d'Europe (l'Allemagne, l'Arménie, l'Autriche, l'Azerbaïdjan, la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, le Danemark, l'Espagne, l'Islande, Israël, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Suède, la Suisse, la Turquie, l'Ukraine, etc.). Il concerne également la France et le Royaume-Uni mais uniquement pour les Jeux de 2022 et 2024 puisque les droits de retransmission des trois prochains Jeux Olymiques (2016/2018/2020) ont déjà été attribués à France Télévisions et à la BBC.
Les Jeux de 2024 seront donc diffusés en France par Eurosport (alors que les éditions 2016 et 2020 seront co-diffusées en France par Canal+). Mais la chaîne, comme la loi "sur la diffusion des évènements sportifs d'importance majeure" l'y oblige, va devoir mettre les Jeux à disposition d'une ou plusieurs chaînes gratuites. Si France Télévisions ou n'importe quelle chaîne privée veut diffuser tout ou partie des Jeux de 2022 et 2024, elle devra directement négocier avec Eurosport. Ce qui a son importance puisque Paris est candidate à l'organisation des Jeux de 2024. En 2012, TF1 avait par exemple acheté la cérémonie d'ouverture et de clôture. Si les Jeux se déroulent en France, la Une pourrait vouloir diffuser des compétitions sportives importantes (celles de prime time par exemple ou des disciplines reines).
Cette transaction de 1,3 milliard d'euros permet à Eurosport, que vient de vendre TF1, de se renforcer face à des groupes comme beIN Sports ou des agences de gestion de droits sportifs comme le désormais chinois Infront Sports & Media.