L'affaire Koh-Lanta, après le décès d'un candidat et le suicide du médecin, n'est pas prête d'être refermée. Le parquet de Créteil vient de confirmer à l'AFP l'ouverture d'une information judiciaire pour "homicide involontaire" contre X. L'information, révélée par le site Arrêt sur images le 17 juillet dernier, avait d'abord été démentie car jugée prématuée par le parquet. "Dans son réquisitoire introductif, il a demandé en outre des expertises complémentaires sur le plan médical qui ne pouvaient être diligentées dans le cadre de l'enquête préliminaire", révèle l'AFP.
Le dossier va donc être transmis à un juge d'instruction indépendant dans les prochains jours. "Cette dernière décision clôt une première salve d'auditions des différents témoins du drame par les policiers. Elle montre que les causes et les circonstances de la mort ne sont pas clairement établies", notait notre confrère, auteur des premières révélations sur l'affaire. Le juge d'instruction devra éclaircir les causes du décès de Gérald Babin et surtout, déterminer les différents niveaux de reponsabilités, de la société de production ALP, du médecin ou encore de l'animateur Denis Brogniart présents sur place au moment du drame. Dans un premier temps, la chaîne et la production avaient parfaitement géré la communication de crise autour de l'événement, avant que plusieurs témoignages anonymes viennent contredire la version officielle des faits communiquée aux médias. L'ouverture de l'information judiciaire pourrait déboucher sur la mise en examen de certains protagonistes ou leur placement sous statut de témoin assisté. C'est un coup dur pour ALP, le producteur de l'émission, persuadé que l'affaire serait classée sans suite après les premières auditions des témoins.
D'autant plus que ces dernières semaines, Nonce Paolini, le patron de TF1 et Denis Brogniart, l'animateur du programme, ont tous manifesté leur volonté de voir Koh-Lanta revenir sur les écrans dans quelques mois. "C'est une émission exceptionnelle. De 7 à 77 ans, tout le monde la regarde. Par ailleurs, on avait fait 16 éditions sans qu'il y ait le moindre souci. Donc on ne peut pas imputer ni à notre imprudence ni à notre inconséquence ces drames que je regrette (...) Oui, j'aimerais bien que ça revienne", avait déclaré en juin sur France 5 le patron de TF1. Cela risque d'être un peu plus long et compliqué que prévu.