Fin du statu quo. Ce matin, dans un mail adressé aux équipes, Sibyle Veil, nouvelle PDG de Radio France, a officialisé la démission de Laurent Guimier, nommé directeur délégué aux antennes et aux contenus du groupe radiophonique public à la fin de la saison dernière. Objectif pour celui qui quitte son poste ce vendredi : "entreprendre un nouveau projet professionnel", dixit sa désormais ex-supérieure hiérarchique. "Je vous tiendrai informés la semaine prochaine de la succession qui sera mise en place pour soutenir les équipes des chaînes de Radio France, renforcer leurs fondamentaux robustes et leurs succès d'audiences", poursuit Sibyle Veil après avoir remercié Laurent Guimier pour ces quatre années à divers postes de direction au sein de Radio France.
Le départ de Laurent Guimier n'est pas réellement une surprise puisque son nom circule depuis désormais plus d'un mois pour prendre la direction d'Europe 1 à la rentrée prochaine. En effet, face au raté de la relance de la station généraliste du groupe Lagardère par le duo Frédéric Schlesinger/Emmanuel Perreau, Arnaud Lagardère souhaiterait se séparer des deux hommes qu'il a débauchés de Radio France il y a un an. Selon "Le Figaro", le périmètre d'action de Laurent Guimier pourrait toutefois être plus large que celui de ses prédécesseurs puisqu'outre Europe 1, il hériterait également des directions du "Journal du Dimanche" et de "Paris Match".
L'information concernant son arrivée dans le groupe Lagardère devrait toutefois être rapidement confirmée - ou démentie. Interrogé la semaine dernière dans le cadre de l'assemblée générale des actionnaires du groupe, Arnaud Lagardère avait demandé de la patience à son auditoire. "Concernant Europe 1 et la suite, je vais malheureusement vous décevoir. Il va falloir attendre quelques jours - pas longtemps - mais quelques jours, voire une petite semaine ou deux, pour avoir une réponse à vos questions : Y'aura-t-il un changement ? Serait-ce cette personne que vous citez ?", avait-il répondu après avoir précisé qu'il assumait "l'échec" de la relance d'Europe 1, précisant par ailleurs qu'il resterait président de la station, un poste qu'il s'était attribué il y a un an.