Une critique qui n'est pas passée. Ce jeudi, Le Comte de Bouderbala accorde une interview à Paris Match, à l'occasion de la présentation de son deuxième one-man-show. Au cours de l'entretien, l'humoriste revient sur la qualification de "spectacle vulgaire" que lui avait octroyée Télérama. En effet, l'hebdomadaire n'avait pas été tendre avec l'ancien du "Jamel Comedy Club" : "Après avoir joué le précédent pendant près de huit ans, l'humoriste revient sur scène dans un one-man-show aux airs de déjà-vu avec comme nouveauté essentielle une certaine complaisance dans la vulgarité. Décevant."
Le comédien tient donc à exercer son droit de réponse : "C'est toujours facile... C'est la société ou le gouvernement qui sont vulgaires, l'érotisme des uns est la pornographie des autres. La vulgarité, c'est exactement la même chose. Je prends moins de pincettes parce que les gens me suivent et, à ma manière, je traduis un certain ras-le-bol". Il explique que "les plus vulgaires" de ses personnages ne le "représentent pas" : "Je ne suis pas l'homo extrémiste que je joue..."
"Le discernement de l'élite journalistique est parfois étonnant... Dès qu'on a un petit pouvoir en France, on s'en sert pour piquer et rester sur son piédestal. Alors que c'est en échangeant qu'on pourrait faire avancer le Schmilblick", lâche Le Comte de Bourderbala, ajoutant que son "vrai censeur, c'est le public", "quand on déçoit, ça se transforme en bide."
Sami Ameziane, de son vrai nom, revient aussi sur le fait d'aborder le sujet de l'Islam dans son spectacle, précisant que son rôle n'est pas forcément de dénoncer. "Je suis un clown et rien d'autre. T'imagines si je parlais de ça pendant une heure et quart sur scène ? Là, la meuf de 'Télérama', elle aurait raison de crier au scandale", rit-il. Le comique poursuit : "Pourquoi est-ce que tu ne m'interroges pas sur les exoplanètes ? Pourquoi est-ce que je dois toujours parler de l'Islam ? Parce que je suis rebeu de banlieue ? C'est dommage."
Le journaliste de "Paris Match" lui indique que "ce sont des thèmes" de son one-man-show. "J'ai joué devant plus d'un million de personnes, mais je n'ai jamais fait de JT. Est-ce normal ? En revanche, on tend le micro à des bourricots et on invite sur les plateaux télé le mentor des frères Kouachi. Il y a un truc qui cloche, non ?", répond Le Comte de Bouderbala, faisant référence à la polémique entourant un récent numéro de "Salut les terriens" sur C8.