"Turquie ! Non au coup d'état permanent ! Oui au respect des libertés fondamentales", tel est le titre du communiqué des syndicats de journalistes de France. Ce jeudi, le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes ont rédigé une tribune dénonçant les atteintes à la liberté de la presse à l'initiative du président Erdogan. Dans ce texte, ils pointent du doigt "sa cohorte sinistre de purges, les limogeages, les arrestations, la censure", ainsi que "la fermeture des médias."
Les syndicats poursuivent que depuis "le coup d'état il y un an" du chef turc, "167 journalistes sont derrière les barreaux, des millions sont au chômage dont bon nombre ont perdu leur carte de presse sous pression du pouvoir, d'autres contraints à l'exil". "Le pluralisme des médias est en danger de mort dans ce pays, devenu la plus grande prison de journalistes au monde", se désole le communiqué, rappelant que "des centaines de médias ont été fermés ou repris, sous le contrôle des zélotes du régime."
Dans ces conditions, les représentants syndicaux des journalistes français ont tenu à apporter leur "total soutien aux luttes, mobilisations des forces démocratiques", notamment à l'occasion de la journée de la liberté de la presse. De plus, ils appellent Emmanuel Macron "à exiger le retour aux libertés fondamentales en Turquie, à faire libérer immédiatement les prisonniers de conscience, dont les 167 journalistes détenus". "Nous exigeons le retour de la liberté de la presse et du droit d'expression selon les règles en vigueur au plan international", concluent les syndicats.