Coup dur pour Luc Besson. La cour d'appel de Paris a condamné le réalisateur à une amende de 465.000 euros. Selon le tribunal, son film "Lock Out" sorti en 2012 est une "contrefaçon" du long métrage "New York 1997" réalisé par John Carpenter trente ans plus tôt. Le réalisateur et producteur français est donc contrait de verser cette somme aux ayant-droits, comme le révèlent nos confrères de BFM Business.
A sa sortie déjà, le film co-écrit par Luc Besson avait été accusé de plagiat par de nombreux critiques. En 2014, le réalisateur John Carpenter, le co-scénariste Nick Castle et Studio Canal portent plainte devant le tribunal de grande instance de Paris face aux nombreuses ressemblances du film "New York 1997" avec Kurt Russell. Condamné une première fois à verser 85.000 euros pour contrefaçon, Luc Besson fait appel l'année suivante en dénonçant une "entrave à la liberté artistique". Un recours loin d'être entendu par la cour d'appel de Paris qui rehausse désormais de 85.000 à 465.000 euros le montant à verser aux plaignants. "La reprise massive par 'Lock out' d'éléments essentiels de 'New York 1997' semblablement agencés est constitutive de contrefaçon" précise la cour.
Pointées par les juges, les similitudes sont flagrantes entre le film co-écrit par le réalisateur de "Subway" et celui paru en 1981. Entre le passé du héros, les scènes d'action, les personnages secondaires et l'histoire en elle-même, les exemples sont multiples : "Dans les deux cas, l'action se passe dans une prison isolée et inhumaine -l'île de Manhattan dans New York 1997, une station spatiale dans Lock out. Dans les deux cas, les prisonniers se mutinent et prennent en otage soit le président des États-Unis dans le film de John Carpenter, soit la fille du président des États-Unis dans le film écrit par Luc Besson... Les deux films se passent presque en permanence dans l'obscurité, avec des couleurs bleutées. Le héros est habillé d'abord d'un blouson de cuir, puis d'un tee-shirt durant la plus grande partie du film" énumèrent nos confrères.
"La modicité de la condamnation montre que les tribunaux n'ont finalement retenu que de simples similitudes par rapport à l'importance des sommes demandées (2,2 millions, ndlr) par les plaignants. Néanmoins, comme nous l'avons toujours dit, nous ne partageons pas l'interprétation faite par les tribunaux, car nous considérons que les deux oeuvres n'ont rien de similaire dans leur impression d'ensemble" a réagi EuropaCorp, la société de production de Luc Besson. En 2014, le réalisateur déclarait avoir "eu dix procès pour plagiat, tous gagnés". Jusqu'à celui-ci, d'autant que Luc Besson n'a pas prévu pour l'heure de se pourvoir en cassation.