La situation s'est envenimée. Hier soir, l'émission "Punchline" présentée sur CNews par Laurence Ferrari couvrait en direct les tensions entre des manifestants et les forces de l'ordre à la place de la Nation. Au fur et à mesure de la soirée, la confrontation est devenue de plus en plus violente et une équipe de la chaîne info a été victime d'un lancer de projectile.
En duplex, vers 17h22, la journaliste Ozlem Unal et son journaliste reporter d'images (JRI) retranscrivaient en direct une confrontation entre la police et des manifestants virulents. "Ils jettent des bouteilles en verre contre les forces de l'ordre. C'est arrivé à l'instant. Vous avez suivi en direct cet écart, ce choc des images entre des jeunes qui dansaient et chantaient...", a déclaré la reporter, avant de voir un projectile les percuter. "Putain... Pardon... Excusez-moi...", a-t-elle glissé. "Reculez, s'il vous plait ! Reculez ! Ne prenez aucun risque pour votre sécurité ! On voit que la situation est extrêmement instable", a lancé Laurence Ferrari à ses équipes.
Une dizaine de minutes plus tard, c'est un autre journaliste, Florian Tardif, présent dans le cortège parisien, qui s'est fait agresser par un manifestant. "Il y a eu une sommation de la part des forces mobiles qui sont présentes au niveau des différentes artères. Ils peuvent intervenir ici... Ca ne va pas ou quoi ? Vous n'allez pas bien", a-t-il lâché. Et d'expliquer : "Je viens juste d'être alpagué par un manifestant. Excusez-moi... C'est un petit peu confus !". Une situation qui a agacé la présentatrice de CNews : "C'est trop dangereux ! Nous vous demandons de vous retirer de cette zone, vous prenez trop de risques. Merci pour ces commentaires précieux. Mettez-vous en retrait. (...) Ce n'est pas une manifestation traditionnelle ! Ce sont des voyous ! Il faut le dire ! Ce sont des sauvages !"
Aux alentours de 18h30, Ozlem Unal a annoncé à l'antenne avoir perdu la trace de son JRI. "Je ne le retrouve plus ! On s'est écartés... On était à l'abribus qui était en train d'être saccagé (...) D'un coup, les tensions sont apparus. Il y a eu des jets de bouteilles. On a vu les forces de l'ordre charger. On a dû partir en courant", a expliqué la journaliste essoufflée. "On vous engage tous à ne pas prendre de risques pour votre sécurité. On a ces images qui sont navrantes", a répété Laurence Ferrari, révélant ensuite qu'un journaliste "a été blessé par des jets de bouteille" : "On pense à lui qui est en train de se faire soigner". puremedias.com vous propose de visionner un extrait.