Après avoir réclamé la suppression totale de la publicité sur France Télévisions hier, dans le cadre de la 7ème Université d'été du syndicat national de la publicité télévisée, Nicolas de Tavernost s'est à nouveau inquiété de l'état du marché publicitaire aujourd'hui au cours d'un déjeuner au colloque NPA, consacré aux stratégies des médias sur le web.
Nicolas de Tavernost a souligné l'importante baisse du marché publicitaire français depuis le mois de mai, "une dégradation qui devrait se prolonger jusqu'à l'automne", a-t-il pronostiqué. "Le marché s'est retourné violemment en mai. Juin n'est pas bon, juillet s'annonce mauvais ainsi que la rentrée", s'est-il inquiété, appelant les pouvoirs publics à prendre des mesures d'urgence pour soutenir le secteur de l'audiovisuel, selon lui confronté à des difficultés qui sont souvent sous-estimées.
"Je pense qu'aujourd'hui, on n'a pas la mesure des difficultés que le secteur connaît et va connaître. Je souhaite que les pouvoirs publics fassent rapidement un état des lieux", a conclu Nicolas de Tavernost. Alors que Nonce Paolini a récemment décidé de poursuivre un plan de rigueur, qui se traduit notamment par un gel des embauches et un non remplacement des départs, le patron de la Six a quant à lui déclaré qu'il continuerait la stratégie d'investissement de la chaîne, tout en précisant que cette politique pourrait être revue à la baisse en fonction des conditions économiques du marché.
Récemment, dans un entretien à puremedias.com, Nicolas de Tavernost s'est dit opposé à un retour de la publicité après 20 heures sur les antennes du service public. "Il n'y a pas de raisons que nous soyons seuls sous la contrainte d'un marché qui déprime pendant que France Télévisions voit année après année une croissance de ses recettes garantie. Il y a de l'ordre à mettre chez France Télévisions, ce serait un pis-aller de financer les dérives par la publicité" avait-il expliqué.