Les organisateurs de la "Manif pour tous" qui s'est tenue hier avaient beaucoup de moyens. Pour louer des bus, affrêter des TGV et... acheter des pages de publicité. La semaine dernière, les lecteurs lillois du journal Metro ont ainsi trouvé en pages intérieures un encart appelant à manifester contre le projet de loi "Mariage pour tous". Sur un quart de page, les détails sont donnés pour rejoindre la manifestation : heure, point de rendez-vous etc. Une publicité qui a suscité l'émoi de certains lecteurs lillois, accusant le journal gratuit de "tomber dans l'homophobie".
Christophe Joly, rédacteur en chef du journal joint par Têtu a tout de suite reconnu une "erreur". "La règle à Métro, c'est que nous ne publions pas de publicité à caractères politiques ou religieux. De la même façon, nous aurions refusé de faire paraitre une publicité pro-mariage pour tous", a-t-il expliqué à nos confrères. Edouard Boccon-Gibod, président de Metro, est lui aussi monté au créneau pour présenter ses excuses. "Cette publicité n'avait pas sa place dans les pages de Metro, contrevenant à nos principes de neutralité. Elle est le résultat d'une erreur dans notre processus de contrôle. A l'avenir, nous serons encore plus vigilants afin que cela ne se reproduise pas. Toutes nos excuses aux lectrices et lecteurs de Metro qui ont pu être choqués", écrit-il sur le site.
Ce n'est pas la première fois qu'un journal se retrouve avec dans ses pages une publicité contraire à ses valeurs ou à la neutralité qu'il s'impose. Récemment, le supplément télé du Nouvel Observateur publiait une publicité anti-avortement, provoquant la colère des lecteurs du journal. Laurent Joffrin avait lui aussi invoqué un problème de processus de validation avant de s'excuser.
L'actualité de la publicité vous intéresse ? Suivez notre rubrique Ecran Pub sur Twitter et sur Facebook !