Agnès Buzyn "En toute franchise". Hier soir, la ministre des Solidarités et de la Santé était l'invitée de l'entretien politique d'Adrien Gindre sur LCI. À cette occasion, elle s'est exprimée sur les propos antisémites dont Alain Finkielkraut a fait l'objet. Elle a également été invitée à réagir aux déclarations de Marine Le Pen qui attribue les attaques qui ont visé le philosophe à "des militants d'extrême-gauche et des islamo-gauchistes". En plateau, la ministre, elle, a fustigé "le naufrage Jean-Luc Mélenchon", dénonçant au passage le député Insoumis François Ruffin et Le Média qui "attisent la haine" selon elle.
Agnès Buzyn a toutefois refusé de se dire en accord avec Marine Le Pen. "Je ne suis jamais d'accord avec (elle). Elle joue un double jeu, elle joue sur l'ambiguïté et mange à tous les râteliers", a objecté Agnès Buzyn. "Elle est contre l'antisémitisme mais elle a plein de néo-nazis dans son entourage. Et dès qu'elle peut aller en Autriche ou à Bruxelles avec tous les néo-nazis ou les mouvements d'extrême-droite d'Europe et du monde entier, elle y court !", a fustigé la ministre. Des propos qui ne sont pas du tout passés du côté de la présidente du Rassemblement national.
"Ces propos sont infâmes et Agnès Buzyn en répondra devant la justice. Ce gouvernement est de plus en plus indigne, en plus d'être totalement incompétent !", a réagi la patronne du RN sur son compte Twitter. De son côté, Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, a indiqué au "Parisien - Aujourd'hui en France" qu'une plainte sera déposée pour "injure". "Dire ce qu'a dit Mme Buzyn, c'est juridiquement et intellectuellement une injure publique. On n'est pas dans la diffamation car il n'y a pas d'imputation d'un fait précis", a précisé l'avocat et conseiller régional d'Île-de-France.