Il décroche son premier prime time. Ce soir, Martin Weill prendra les commandes de "Trump, saison 1", une soirée spéciale diffusée sur TMC et produite par Bangumi au cours de laquelle le journaliste de "Quotidien" va revenir sur les premiers pas de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. A cette occasion, puremedias.com a rencontré Martin Weill afin d'évoquer avec lui cette soirée ainsi que la saison écoulée et celle à venir.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Qui est à l'origine de ce prime time ? Vous, la production ou TMC ?
Martin Weill : Depuis le moment où on est parti, on s'est dit qu'on ferait quelque chose si on avait la matière pour. Et à partir du moment où Trump a été élu, ça a complètement décalé notre planning sur l'année. On pensait rester deux mois sur place jusqu'à l'élection, il a été élu, on a tourné pas mal de sujets... Et dès le début du mandat, on s'est dit qu'il y avait quelque chose à creuser. Mais la volonté de faire une émission spéciale, une sorte de spin-off, ça fait un moment qu'on y pense.
A quoi peut-on s'attendre ?
Quelque chose d'incroyable ! (Sourire) Le gros de l'émission, ce sont des reportages de 10 à 12 minutes. Mais si on voulait résumer l'émission, il s'agirait de comprendre le début de mandat de Trump dans cinq grandes thématiques comme le climat, la division du peuple... A côté de ça, il y a d'autres pastilles qui rappellent un peu les late shows, comme "Trump en chiffres". On a Gilles Bouleau, ancien correspondant de TF1 aux Etats-Unis, en plateau aussi. Etienne Carbonnier vient faire une chronique sur Trump et le golf. Enfin, Yann Barthès fait un clin d'oeil également.
Les reportages sont tous inédits ?
Dans les cinq gros sujets, trois sont neufs et deux - l'un sur les Trumpettes, l'autre sur le Mexique - sont remontés.
"Avec Trump, on a l'impression d'être dans une sorte de 'Dallas' un peu cheap"
La soirée s'appelle "Trump, saison 1". Sommes-nous dans une télé-réalité ?
C'est exactement ça ! Trump, on le voit comme une saga. Tous les jours, vous vous levez, il s'est passé un nouveau truc, il y a des cliffhangers en permanence. Il a ridiculisé Frank Underwood ! Mais c'est vraiment cette idée-là. On a vraiment l'impression d'être une série américaine à l'ancienne, une sorte de "Dallas" un peu cheap.
N'y a-t-il pas un côté effrayant à se dire que la présidence des Etats-Unis peut être comparée à une télé-réalité ?
Si, si. On se rend compte que c'est un type qui nous a fait rire au début et beaucoup moins depuis qu'il est élu. Et aux Etats-Unis, il fait rire de moins en moins. La question qui se pose aujourd'hui, c'est de savoir à quel point il peut casser l'Amérique ou faire du mal. On l'a déjà vu avec les accords de Paris. L'autre question qui se pose est de savoir s'il va réussir à finir son mandat. Donc en résumé, c'était drôle et c'est devenu préoccupant.
Vous avez passé toute la saison aux Etats-Unis. Ca ne vous a pas manqué de bouger comme vous le faisiez au "Petit Journal" ?
Si. Après, à titre personnel, c'est un exercice différent d'être correspondant. Ca permet de mieux connaître le pays, d'être plus posé aussi. Mais il y a un moment où cette actualité-là écrasait les autres, donc on s'est dit que ça valait le coup de la traiter à notre sauce. Et surtout, ça permettait de parler de tout le reste malgré tout. J'ai peut-être un regret : ne pas être allé en Somalie. Mais ce sont des arbitrages que nous avons eus avec la rédaction.
Allez-vous rester aux Etats-Unis l'an prochain ?
On va continuer à suivre la présidence de Donald Trump, oui. Mais je ne suis pas sûr que ça ait du sens de rester encore une année complète là-bas.
Pour cette soirée "Trump, saison 1", vous passez à l'animation. N'avez-vous pas eu peur ?
J'avais déjà fait cela avec de la rediffusion, et avec Yann en plateau, l'an dernier au "Petit Journal". Me connaissant, ça aurait pu me stresser mais pas du tout. C'était une émission contrôlée de A à Z, avec des reportages en lesquels je crois. Donc je pense ne pas m'en être mal tiré. J'ai kiffé même. (Sourire)
Ne souhaitez-vous pas revenir en France à court terme ?
Non, j'aime vraiment l'international. On a la chance de pouvoir en parler et de dire que ça a toute sa place, autant que le reste. De plus, j'estime que l'actualité nationale n'est pas plus posée que l'actualité internationale. Et j'estime que ce qui se passe ailleurs peut nous permettre de mieux comprendre ce qui se passe chez nous.
Pour terminer, combien de Miles avez-vous à date ?
Pas tant que ça parce que je prends rarement Air France ! (Rires)