Des propos qui heurtent. Ce jeudi, la Société des rédacteurs (SDR) de CNews s'est indignée, via une série de tweets, des propos tenus par Véronique Jacquier, pensionnaire de "L'heure des pros 2", émission quotidienne présentée à 20h par Pascal Praud sur la chaîne d'information du groupe Canal+.
Mercredi soir, le présentateur de CNews est revenu avec ses chroniqueurs, dont Véronique Jacquier, sur le bombardement d'une maternité à Marioupol, en Ukraine. Celle qui collabore également avec l'émission "En quête d'esprit" sur la même chaîne avait appelé à ne pas être constamment dicté par l'émotion. "C'est évidemment d'une grande barbarie de viser une maternité, mais je crains que tous les jours, on ait ce type d'information. C'est la guerre. La guerre, c'est moche. C'est sale. C'est cruel", avait-elle déclaré. Et d'ajouter : "On a des images qui mettent en relief cette abomination, mais on va s'émouvoir tous les jours ?".
"Cette guerre va sans doute être longue... Dans deux mois, il va peut-être y avoir des hôpitaux bombardés mais on sera les premiers à ne plus en parler parce qu'on sera passé à autre chose", a poursuivi Véronique Jacquier, alertant sur "la dictature de l'émotion". "Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est pas en capacité de juger de ce genre d'information", avait-elle conclu. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Dans son tweet, la Société des rédacteurs de CNews a "condamné les propos tenus" par Véronique Jacquier. "Ces propos, qui ont choqué notre rédaction et bien au-delà, ne sauraient être associés au travail des journalistes de CNews et encore moins à nos équipes spéciales dans ce pays en guerre", a écrit la SDR. Et de préciser qu'elle "se désolidarisera toujours de tout propos", "tenus sur (son) antenne", "contraires aux respect de la dignité humaine ou à la déontologie journalistique".
De son côté, Véronique Jacquier a réagi à l'indignation de la SDR de CNews et aux critiques d'internautes sur les réseaux sociaux. "Tous ceux qui me connaissent et m'écoutent réellement sur CNews savent pertinemment que la femme, et la mère que je suis, est indignée par l'attaque d'une maternité", a-t-elle souligné, ajoutant : "Qui ne le serait pas ? Comme toujours sur les réseaux sociaux, les propos ont été tirés de leur contexte".