
Un démenti catégorique. Ce mardi 11 mars, l'avocate pénaliste Samia Maktouf était conviée sur le plateau de CNews pour aborder les conditions de détention de Salah Abdeslam, dernier terroriste survivant des attentats du 13 novembre 2015. Mais l'intervenante régulière de la chaîne d'information a profité de son passage pour révéler que "l’épouse que Salah Abdeslam a choisie (en détention, ndlr) serait enceinte". "Donc il va avoir un enfant ?", l'a repris son interlocuteur, après un long silence en plateau. "Oui, oui", a confirmé son invitée, qui a étayé son propos. "C’est le respect de la dignité de l’être humain. Notre état de droit l’autorise à avoir un rapport sexuel parce que ça fait partie de l’humanité, si tant est qu’il en reste un peu auprès de ces terroristes", a-t-elle développé dans une séquence qui a depuis été supprimée du compte Twitter de CNews. Puremédias vous propose néanmoins de la découvrir dans la vidéo en tête d'article.
Très vite, les avocats de Salah Abdeslam, "consternés", ont publié un communiqué pour démentir cette "prétendue information". "C’est parfaitement faux", ont rectifié dans une missive adressée au "Figaro" Mes Martin Vettes, Olivia Ronen, Benoît David, Delphine Paci et Harold Sax. Déplorant que plusieurs médias aient relayé "cette nouvelle" sans avoir pris soin de la vérifier, ils ont souligné que leur client avait le "droit à une vie privée", même s'il a été condamné à la perpétuité réelle. "Il nous appartient de défendre celle-ci y compris en poursuivant en justice ceux qui pourraient y porter atteinte", certifient-ils d'une même voix tout en regrettant "cette polémique indigne".

Salah Abdeslam, dernier survivant des commandos jihadistes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, a été condamné en juin 2022 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation. Il est depuis placé à l'isolement dans l'établissement pénitentière de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Depuis son arrestation le 18 mars 2016, le terroriste a reçu des centaines de sollicitations par courrier venant pour l’essentiel de jeunes femmes radicalisées, rapporte "L'Indépendant". À 35 ans, le djihadiste a ainsi pu se marier à l’été 2022, avec une femme qu’il ne connaissait pas, présentée par son père. Une union religieuse qui s'est faite par téléphone depuis sa cellule de prison à Fleury-Mérogis, mais qui n'a aucune existence légale. Selon les services de renseignement français, la jeune femme serait issue de la mouvance radicalisée.