La version française de "Vanity Fair" voit partir sa figure médiatique. Dans son édito mensuel, publié dans le numéro d'avril du magazine, Michel Denisot annonce son départ. "C'est le moment de dire merci. Merci au groupe Condé Nast. Merci à Jonathan Newhouse et à Xavier Romatet qui, en 2012, m'ont proposé de diriger ce magazine. Comme un rêve pour moi", écrit celui qui a longtemps été directeur des rédactions du magazine avant d'en devenir conseiller éditorial à la toute fin 2018, suite au licenciement d'Anne Boulay et à son remplacement par Joseph Ghosn.
Cela faisait donc huit ans que Michel Denisot participait à l'édition française de "Vanity Fair", "presque mon record personnel pour une même fonction", écrit celui qui a tenu autant de temps à la tête du "Grand Journal" sur Canal+ entre 2004 et 2013. "Demain est un mot que j'aime beaucoup. Ces derniers temps, j'ai aussi réalisé un film, donc fait deux choses à la fois. Ce n'est pas innocent. Une autre envie signifie qu'une page se tourne. Et d'un commun accord avec le président de Condé Nast France, Javier Pascual del Olmo, je quitte cette rédaction le coeur léger", justifie l'homme qui fêtera ses 75 ans le 16 avril prochain.
Et c'est bien son premier long métrage, "Toute ressemblance...", sorti en novembre dernier mais flingué par la critique et boudé par le public (113.000 entrées seulement), qui l'a poussé à prendre cette décision de quitter le célèbre mensuel. "Mon film m'a ouvert plus de portes que je ne le croyais et a provoqué des sollicitations inattendues auxquelles j'ai dit oui. J'ai de la chance. Comme j'ai eu d'écrire cet éditorial soixante-dix-huit fois pour vous", poursuit Michel Denisot, sans détailler ses projets futurs mais en remerciant les lecteurs et les lectrices de leur fidélité.