La riposte de Michel Onfray. Le philosophe était invité hier soir dans l'émission "C l'hebdo", présentée par Ali Baddou sur France 5, pour commenter l'actualité politique de la semaine. Au cours de l'émission, l'animateur est revenu sur des propos tenus par Emmanuel Macron dans l'ouvrage de Philippe Besson, "Un personnage de roman", au sujet des intellectuels français.
"Vous êtes sur la liste noire des intellos parmi Emmanuel Todd, Alain Finkielkraut, Régis Debray. Le président dit de vous : 'Ils sont dans vieux schémas, ils regardent avec les yeux d'hier le monde d'hier. Ils n'aiment pas l'action politique mais vivent de son commentaire. Ils sont devenus des éditorialistes. Des esprits tristes englués dans l'invective permanente'. Un beau compliment", a lancé le présentateur. Ce à quoi a répondu Michel Onfray : "Si on veut. Un président ne devrait pas dire ça. Si vraiment il était digne de ce nom, il serait au-dessus de tout ça."
"Ce n'est pas la première fois qu'il agresse comme ça, qu'il est un petit personnage narcissique, pas content quand on ne l'aime pas, nous disant que les grands noms sont (Paul) Ricoeur et (Jürgen) Habermas", a ajouté l'écrivain, précisant : "Harbermas est un ancien de la 'HitlerJugend' et Ricoeur, ancien pétainiste. Il faut faire attention quand on n'a pas le sens du symbole. Il faut faire attention à ses références". Il a expliqué que lorsqu'on "est président de la République", "tout ce qu'on dit, tout ce qu'on fait, tout ce qu'on ne dit pas" peut être "retenu contre soi".
Il a conclu : "Je pense qu'un président de la République n'a pas à vomir sur des intellectuels parce que ce ne sont pas des intellectuels de cour. Il y en a des intellectuels de cour. On les voit. Quand il s'agit de nommer quelqu'un au patrimoine, c'est Stéphane Bern. Quand on sort du grand moment élyséen, ce sont les frères Bogdanoff". puremedias.com vous propose de visionner la séquence. A noter l'audience de "C l'hebdo" hier avec 496.000 téléspectateurs, soit 3,5% du public.