Le président n'y va pas de main morte. Ce jeudi, des extraits de l'ouvrage "Un personnage de roman" de l'écrivain Philippe Besson ont été publiés dans les colonnes de "L'Obs". Le romancier a suivi pendant un an la campagne d'Emmanuel Macron, retraçant chaque étape de l'élection présidentielle, des débats télévisés à la relation du président avec les journalistes.
"Ils disent à mon sujet : 'Il ne veut pas jouer avec nous.' Eh bien non, je ne veux pas jouer avec eux", a lancé le chef d'Etat, avant de tacler les éditorialistes politiques : "Franchement, il y en a qui sont à la déontologie ce que Mère Teresa était aux stups". "Ils me donnent des leçons de morale alors qu'ils sont dans le copinage et le coquinage depuis des années", a poursuivi l'ex-candidat d'En Marche.
Après le premier débat télévisé en avril dernier, organisé entre les cinq principaux candidats par TF1, Emmanuel Macron a confié à l'écrivain sa répulsion de cet exercice. "Je n'ai pas aimé ce débat. A mes yeux, je n'ai pas été bon, mais les autres ont été plutôt mauvais. Si je gagne, c'est par défaut", a ainsi lâché l'ancien ministre. Lors du deuxième débat de BFMTV et CNews, le locataire de l'Elysée a d'abord semblé satisfait : "J'ai l'impression d'avoir fait le job et d'avoir plutôt bien géré, mais l'ensemble était ennuyeux, non ?". Il ajouté plus tard "détester ce genre d'exercice", avouant "avoir beaucoup à perdre".
Enfin, le président de la République a évoqué la polémique de la Rotonde après le premier tour de l'élection présidentielle et les critiques de certains "commentateurs professionnels" et "des réseaux sociaux" : "La Rotonde ? J'assume totalement. C'est pour nous. On fête avec les gens qui ont fait et je les emmerde. C'étaient pas des people, c'étaient des courageux". Avant de conclure : "Je ne leur céderai rien. Qu'ils aillent à Montretout chercher les châteaux. Chez moi, on fait et on fête."