Sans surprise, le CSA va adresser selon Les Echos une mise en demeure à France 2 après la diffusion, dimanche dans son 13 heures, d'une courte interview de Jean-Luc Mélenchon. Un choix éditorial interdit par le Code électoral, qui impose aux chaînes le silence des militants, soutiens et candidats entre vendredi minuit et dimanche 20 heures, jour de publication des premières estimations du premier tour de l'élection présidentielle.
Dès lundi soir, Thierry Thuillier, directeur de l'information à France Télévisions reconnaissait "une erreur" dans nos colonnes. "Une consigne avait été donnée le matin en demandant aucun son de candidat, des entourages ou militants. Elle n'a pas été bien comprise, c'est une responsabilité collective. C'est une erreur qu'on a reconnue tout de suite" a-t-il expliqué à puremedias.com. Dimanche vers 13h10, le journaliste Loïc de la Mornais a tendu en direct son micro au candidat du Front de gauche, dans un restaurant du 10ème arrondissement de Paris. "Sans parler politique, êtes-vous serein ?", a-t-il lancé. "Oui on passe quelques instants tranquilles entre amis, on va blaguer et mettre tout ça un peu à distance avant de plonger dans le four ce soir", a répondu le leader du Front de Gauche.
"Le CSA nous a prévenu assez rapidement, ce qui est logique précise Thierry Thuillier. Sur sept heures d'antenne, cela a duré 10 secondes. C'est un son assez anecdotique, cela n'a pas changé la face du scrutin mais nous n'aurions pas dû et cela ne se reproduira pas." Cette bourde n'est pas le seul sujet de mécontentement des Sages selon notre consoeur. Le CSA s'est aussi agacé des estimations données à partir de 20 heures par la chaîne qui n'ont pas été réactualisées au cours de la soirée. Le vote de Marine Le Pen était estimé à 20% alors que les résultats officiels la placent à 17,9%.