La disparition de chanteurs ou chanteuses populaires a un effet désormais bien connu sur les ventes de leurs disques : elles explosent. Ce fut le cas avec Michael Jackson, Whitney Houston ou même, chez nous et très récemment, de Georges Moustaki, dont deux titres se sont hissés parmi les 100 meilleures ventes de singles ces dernières semaines. Un phénomène qui s'est amplifié avec l'ère du digital, les albums et titres des artistes étant immédiatement disponibles, et aucun problème de stock ne pouvant empêcher les fans attristés de se procurer les disques qu'ils n'avaient pas pris le temps d'acheter du vivant de l'artiste.
Si ce phénomène est fréquent, il se cantonnait traditionnellement aux chanteurs et musiciens. Mais cette semaine, la disparition inattendue de James Gandolfini a eu un effet similaire. L'acteur italo-américain, en déplacement à Rome, est décédé à l'âge de 51 ans, laissant derrière lui des millions de fans de la série culte "Les Soprano", récemment élue série la mieux écrite de tous les temps par le syndicat des scénaristes américains. Une série qui a fait les beaux jours de la chaîne câblée américaine HBO et qui a participé à dynamiser le câble américain, qui s'est mis à produire ses propres séries.
Et la mort de James Gandolfini, qui campait Tony Soprano dans la série, a boosté de manière incroyable les ventes des DVD sur Amazon, par exemple, où l'intégrale DVD trône actuellement en deuxième position aux Etats-Unis, alors qu'il n'était classé que 936ème il y a quinze jours. En France, l'intégrale DVD figure carrément en première place des meilleures ventes. Et la version dématérialisée séduit aussi sur iTunes, où la saison 1 est la deuxième meilleure vente de l'iTunes Store US, là où elle ne figure pas encore dans le classement français, sans doute pas actualisé aussi fréquemment que la version américaine...