Une tendance "inquiétante" pour la journaliste. Ce jeudi, Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne", était l'invitée du "Buzz TV" de "TV Mag". Au cours de l'entretien, elle est notamment revenue sur son passage dans "On n'est pas couché" sur France 2. Par ailleurs, celle qui incarne "Polonews" sur BFMTV, a également réagi aux actuelles tensions dans sa rédaction entre l'essayiste Caroline Fourest et l'un de ses journalistes, Gabriel Libert.
Interrogée sur la pluralité d'opinion dans "On n'est pas couché" sur la deuxième chaîne, Natacha Polony a confié qu'il lui "est arrivé très souvent de (se) retrouver sur un plateau", "avec huit personnes" et qu'elle était "la seule à défendre une idée". "Je pense d'ailleurs qu'Eric Zemmour a vécu la même chose pendant des années", a-t-elle glissé. Et d'estimer : "Il y a une forme de gauchisme culturel qui est très répandu dans les médias, dans le monde artistique. Il est en partie coupé de la population et notamment des classes populaires. Je pense que c'est extrêmement inquiétant".
Depuis plusieurs jours, la rédaction de "Marianne" est au coeur d'un conflit entre la chroniqueuse Caroline Fourest et l'un de ses journalistes Gabriel Libert. Selon la Société des rédacteurs de l'hebdomadaire, l'essayiste aurait notamment fait pression sur un enquêteur pour empêcher la publication d'un article. De son côté, dans un communiqué sur son blog aujourd'hui, Caroline Fourest s'est défendue et a accusé Gabriel Libert d'user de "manoeuvres transformées en dénonciations calomnieuses".
Silencieuse depuis le début de la semaine sur ces tensions, Natacha Polony a réagi : "L'histoire est complexe. Caroline Fourest est chroniqueuse à 'Marianne'. Elle est collaboratrice régulière. Elle n'est pas salariée. Elle était là avant que je n'arrive, depuis 2016". "Cette polémique repose sur un débat journalistique, de fond. Sur une enquête que j'ai choisie de faire paraître. Une enquête de notre journaliste Gabriel Libert", a-t-elle poursuivi. Et d'indiquer : "Caroline Fourest va je pense prendre ses responsabilités sur ce qu'elle pense de 'Marianne'. Elle a sans doute des conclusions à en tirer. Ces choses-là sont en train de se décider".
"J'ai eu la liberté de faire publier cette enquête, alors même, que Caroline Fourest contestait ce qui était écrit et qui était le fruit d'un travail de long terme. J'ai eu la liberté totale de le faire car le groupe CMI m'a dit : 'C'est ta responsabilité. Tu fais en ton âme et conscience'. L'actionnaire ne s'est pas immiscé", a assuré Natacha Polony. Et de conclure : "Ca plaît ou ça ne plaît pas à Caroline Fourest, c'est un autre débat".