Tous les voyants sont au vert. Hier, Netflix a dévoilé ses résultats pour le premier semestre de l'année 2018, et ils étaient encore meilleurs que ce que les analystes de Wall Street avaient prévu. Sur les trois premiers mois de l'année, la plateforme de vidéo à la demande par abonnement a vu son nombre d'abonnés grimper à 125 millions dans le monde, soit 7,4 millions de gagnés en trois mois. Cette hausse est supérieure de moitié à la progression enregistrée par le géant du streaming l'an dernier à la même époque.
Cette hausse considérable de sa base d'abonnés, couplée avec une hausse du prix de ses forfaits, a permis à Netflix d'enregistrer le taux de croissance de ses revenus le plus haut de son histoire. Et la plateforme n'a pas l'intention de ralentir la cadence côté contenus, afin de satisfaire ses clients. Sur le premier trimestre, Netflix a ainsi mis en ligne 18 nouveaux programmes et 11 nouvelles saisons de programmes existants, contre 11 nouveautés et 3 nouvelles saisons à la même période en 2017. Le résultat net du trimestre s'est élevé à 290 millions de dollars, soit 63% de hausse sur un an.
L'annonce de ces excellents résultats a été l'occasion pour la plateforme de reconnaître sa déception de ne pas pouvoir présenter ses films à Cannes. "Le festival a adopté une nouvelle règle qui signifie que si un film est en compétition à Cannes, il ne pourra pas être regardé sur Netflix en France avant trois ans. Nous ne ferions jamais ça à nos abonnés français", a expliqué Netflix de manière un peu raccourcie. En effet, le festival de Cannes exige désormais qu'un film sorte en salles pour être en compétition, et c'est la chronologie des médias qui interdit à tout film sorti en salle d'être exploité sur une plateforme de SVOD dans les trois années qui suivent.