Il est connu pour son insolence et son franc-parler. Dans sa chronique pour Marianne, Nicolas Bedos n'a pas hésité à s'en prendre à Tristane Banon de manière assez violente. "L'impresario de Tristane Banon (qui se fait passer pour sa mère) lui souffle un 'J'accuse DSK' dont le style juvénile rappelle davantage Anna Gavalda que l'auteur de 'Germinal'. Qu'elle ait été brutalisée ou non par un malade mental (Rocard n'est pas gâteux, Rocard est franc), cette romancière convalescente est moins bonne que Torreton dans le rôle de la victime" écrit-il.
"J'en profite pour implorer Tristane d'arrêter de me citer dans la presse comme 'son meilleur ami'. Du peu que je m'en souvienne (il était tard dans mon whisky), je ne l'ai croisée qu'une fois, dans une boîte à la mode ringarde, et ce fut un peu court pour parler de symbiose. Elle a juste eu le temps d'évoquer ses projets, qui sont restés muets, la rubrique des faits divers l'empêchant sans doute de squatter les pages culture" poursuit Nicolas Bedos, qui conclut sa chronique par un cinglant "euthanasie ta mère et termine ton bouquin...".
Une chronique qui a fait réagir Tristane Banon. La romancière a fait publier par le site de L'Express une lettre ouverte dans laquelle elle répond, sans détour, à Nicolas Bedos. "Sois heureux, satisfait, comblé... ça y'est, je t'ai ENFIN remarqué ! Un an que tu me fais des signes désespérés, un an que tu me chroniques dans Marianne, m'apostrophes chez Ruquier, me dézingues chez Toussaint, tout ça dans le but, tu as fini par l'avouer sur France 2, de m'inviter à déjeuner. (...) Mais Nicolas, sais-tu qu'il y a des méthodes plus simples que d'aller faire la pute mythomane dans la lucarne pour qu'une fille te remarque ?" débute-t-elle.
Tristane Banon assure également n'avoir jamais déclaré que Nicolas Bedos était "son meilleur ami". "Je me souvenais vaguement d'un garçon croisé ivre dans un bar à la mode, tu partageais alors la vie d'une brune qui ne pouvait pas être ta mère mais n'avait plus l'âge d'être ta soeur, et tu hurlais qu'elles faisaient 'toutes chier à vouloir faire des mioches, ces pétasses de bonnes-femmes !'" écrit-elle. La chroniqueuse de Paris Première déclare également avoir lu le livre de Nicolas Bedos.
"Ecris-tu ce que tu crois, ce que tu sais, ce dont tu rêves, ce que tu désires ? Car enfin, le minimum serait de prévenir le lecteur, qu'il sache où il va. J'ai bien compris que tu tuerais ton père pour un bon mot, non content de l'avoir achevé à répétition sur scène ; mais à bientôt 33 ans, l'âge christique, penses-tu parfois aux conséquences de tes conneries si bien écrites ?" s'interroge-t-elle. En fin de lettre, Tristane Banon finit par accepter un dîner avec celui qui a relancé sa "Semaine Mythomane" le temps d'un soir dans "Vous trouvez ça normal ?!".
"Mais revenons à nous, et puisque tu as l'air de t'en inquiéter, je te rassure, je mange autant que tu sniffes, c'est dire si je suis plutôt loin de l'anorexie. Déjeunons puisque tu le souhaites, mais alors sois chic, choisis-nous au moins une bonne adresse !" conclut-elle...
Mise à jour : Les éditions Robert Laffont précisent à puremedias.com que Tristane Banon réagit à une chronique parue dans Marianne le 23 septembre 2011. Celle-ci a été republiée dans le volume 2 du "Journal d'un Mythomane" de Nicolas Bedos, le 29 octobre dernier. Ce dernier y a ajouté une annotation dans laquelle il présente ses excuses à la romancière et à ses lecteurs.