Un contrat à durée indéfinie. Bob Sauerberg a mis un terme mardi à la rumeur qui courait depuis des mois quant à l'avenir incertain d'Anna Wintour, rédactrice en chef du magazine "Vogue" et directrice artistique de Condé Nast, groupe dont il est le PDG, et qui édite le magazine. Les spécialistes donnaient la papesse de la mode partante à la rentrée prochaine, à l'issue de la parution de septembre du "Vogue" américain, le numéro le plus attendu de l'année, comme le rapporte l'AFP.
"Anna Wintour est une leader incroyablement talentueuse et créative, dont l'influence ne peut être mesurée, a écrit le patron sur le compte Twitter officiel de Condé Nast. Elle fait partie intégrante de la transformation de notre entreprise et elle a accepté de travailler avec moi indéfiniment en tant que rédactrice en chef de 'Vogue' et directrice artistique de Condé Nast". Une mise au point sans doute liée aux récents départs de la directrice mode et de la directrice générale mode de "Vogue", qui avaient relancé les rumeurs d'un retrait imminent d'Anna Wintour.
Agée de 68 ans et entrée à Vogue en 1983, avant d'en prendre les rênes cinq ans plus tard, Anna Wintour fait depuis la pluie et le beau temps dans l'univers de la mode. Sa présence au premier rang des défilés, où elle quitte rarement ses larges lunettes noires, créé à chaque fois l'événement. En France, la reine de la mode, qui a inspiré le film "Le diable s'habille en Prada" avec Meryl Streep, est une des cibles favorites des équipes de "Quotidien". Les caméras de Yann Barthès cherchent à chaque fois qu'ils la croisent lors de la Fashion week parisienne à capter un sourire sur son visage, un moment rare.