L'avenir de LCI se joue dans les jours qui viennent. En effet, le CSA a promis de statuer avant la fin de l'année sur la nouvelle demande de passage sur la TNT gratuite de la chaîne d'info, déposée par TF1 après l'annulation par le Conseil d'Etat du refus du CSA. Promise mi-novembre, l'étude d'impact sur le marché de la télévision du passage de LCI en gratuit devrait être publiée la semaine prochaine.
Avant la précédente décision, les équipes de BFMTV s'étaient vivement activées pour s'opposer à la demande de LCI. Défendant leurs intérêts, les dirigeants de la chaîne avaient longuement répété qu'une concurrente de plus sur la TNT pouvait fragiliser l'équilibre économique d'une chaîne indépendante mais pourtant déjà très rentable. Aujourd'hui, Alain Weill se fait plus discret. Il faut dire que ses arguments portent moins puisque Patrick Drahi est entré cet été au capital de NextRadioTV, la maison-mère de BFMTV, et qu'il a tenté de racheter Numéro 23, même si l'opération est aujourd'hui suspendue par le CSA.
Un changement important de conjoncture qui n'a pas échappé à Nonce Paolini. Ce midi, lors d'un déjeuner avec l'Association des Journalistes Médias (AJM), auquel puremedias.com assistait, le futur ex-patron de la Une a insisté sur les changements opérés ces derniers mois dans le paysage audiovisuel. "Cette fois-ci, on ne pourra pas nous dire que BFMTV est une petite chaine fragile qu'il faut protéger", a lancé le dirigeant qui a rappelé également qu'iTELE était la propriété du groupe Vivendi, désormais dirigé par Vincent Bolloré. "Cette fois, tout le monde a compris que BFMTV et iTELE sont adossées à des groupes surpuissants", a-t-il ajouté.