Il assume les conséquences. Ce jeudi, le journaliste Patrick Cohen s'est confié dans une interview accordée à "TV Mag". Au cours de cet entretien, le matinalier est revenu sur le difficile début de saison d'Europe 1 et la chute vertigineuse de l'audience vague après vague. En effet, la station du groupe Lagardère est tombée à 6,6% d'audience cumulée, son plus bas niveau historique, sur la période novembre-décembre 2017.
"Je me sens responsable d'un éventuel échec, mais aussi d'un éventuel succès si tout se passe, comme je l'espère, bien", a lancé celui qui dirige la matinale d'Europe 1 depuis septembre 2017. "Je n'ai jamais caché que c'était un pari. Certains ont voulu présenter mon transfert comme une sorte de parachute doré. Or, il est évident qu'il y a surtout une prise de risque, un challenge à relever qui m'intéressait", a-t-il ajouté.
Patrick Cohen a ensuite expliqué que la grille de la station devait encore être corrigée car "la radio est une alchimie complexe" : "C'est une incarnation, une ambiance, une relation de confiance... Tout cela est long à construire. En renouvelant la grille, on a pu dérouter des auditeurs et faire quelques mauvais choix". "J'ai peut-être reproduit ici mes réflexes d''anchorman' de France Inter en étant un peu trop en retrait", a-t-il concédé, avant de déclarer, plus confiant : "Nos réajustements de début janvier nous dynamisent. Je suis plus présent à l'antenne, notamment en présentant le journal de 8h."
De plus, le journaliste a confié ne pas vraiment être surpris que les auditeurs de France Inter ne l'aient pas suivi sur Europe 1. "L'identité des radios est plus forte que l'identité de leurs animateurs. Les auditeurs sont avant tout attachés à France Inter. Donc avant d'être séduit par Patrick Cohen sur Europe 1, il faut être déçu par France Inter", a précisé le chroniqueur de France 5, avant de conclure : "Et quitter la radio à laquelle on est fidèle pour une que l'on connaît moins est très difficile."