Ce n'est plus une rumeur. Selon Les Echos, "La Voix du Nord" devrait connaître prochainement un plan de départs volontaires concernant 25% de son effectif, soit 178 postes sur un total de 710 personnes au sein du journal. Du côté de la rédaction, 72 journalistes sont visés pour un effectif total de 343 postes, d'après l'AFP. Un comité d'entreprise doit être convoqué le 10 janvier pour détailler ce projet de plan social du quotidien régional détenu par le groupe Rossel.
S'étalant sur deux ans, jusqu'à fin décembre 2018, ce PSE menacerait tous les services et tous les métiers, de la rédaction à l'imprimerie, hormis ceux de l'informatique. Les représentants des salariés ont reçu un document de près de 500 pages précisant la réorganisation de "La Voix du Nord", dont notamment la fusion de certaines éditions. Alors que des bureaux seraient sur le point d'être regroupés, des bureaux secondaires devraient être créés afin d'alimenter le web en permanence, afin d'utiliser les papiers les plus lus sur internet pour la version papier du lendemain.
Ce plan social semble être la conséquence d'une diffusion en baisse chronique tombée de 235.000 exemplaires payés en 2013 à 225.000 en 2015. Afin d'enrayer la baisse du chiffre d'affaires, la direction souhaiterait à terme tout miser sur le numérique, grâce à la création de 19 postes autour du digital, proposés dans le projet de plan social. Ce mardi, certains salariés n'hésitaient pas à parler aux Echos de "cataclysme total" pour décrire cette annonce au sein du troisième quotidien régional français.