Ce matin dans "Samedi Roumanoff" sur Europe 1, Anne Roumanoff a tenu à clore la polémique qu'elle a suscitée cette semaine. Dimanche dernier, l'humoriste avait choqué certains téléspectateurs après un sketch diffusé dans "Vivement dimanche" sur France 2. Dans l'émission de Michel Drucker, l'humoriste avait choisi d'imiter Christiane Taubira avec un accent approximatif. Cette séquence avait rapidement été très critiquée sur la toile, certains internautes accusant l'humoriste de racisme.
A tel point qu'Anne Roumanoff avait tenté d'éteindre la polémique lundi en répondant à quelques messages sur Twitter, démentant tout racisme. Mercredi, elle était allée plus loin en présentant officiellement ses excuses. "Je suis désolée que certains aient vu dans l'accent approximatif que j'ai utilisé pour évoquer Christiane Taubira un acte raciste", avait-elle écrit sur sa page Facebook officielle. Dans l'émission "C à vous" diffusée hier soir, la comédienne était une nouvelle fois revenue sur cette polémique, expliquant cette fois ne pas regretter son sketch sur le fond.
Ce matin, Anne Roumanoff a décidé de mettre un point final à cette affaire dans sa propre émission sur Europe 1. Elle a ainsi abordé le sujet d'entrée de jeu. "Quelle semaine j'ai vécue. J'ai eu l'impression d'être passée dans une machine à laver en position essorage, d'être broyée dans un mixeur. Comme vous le voyez, je suis en compote façon smoothie. J'avoue, j'ai connu des semaines plus paisibles dans ma vie. Pour ceux qui n'auraient pas allumé Internet cette semaine, j'ai été accusée de racisme pour avoir imité Christiane Taubira avec un accent approximatif pendant 18 secondes" a résumé Anne Roumanoff.
L'humoriste est ensuite revenue sur les différents conseils que lui avaient prodigués ses amis pour mettre un terme à la polémique. "On m'a dit : 'Anne, mais tu n'as qu'à t'excuser mais en rigolant pour dédramatiser'. En rigolant, mais quelle bonne idée ! Bien sûr ! J'avais pas pensé. C'est vrai, c'est super drôle de se faire traiter de raciste. Et puis il faut faire quoi pour prouver qu'on n'est pas raciste. Raciste, c'est comme pédophile. Comment tu prouves que tu ne l'es pas ?" s'est-elle ainsi interrogé.
L'humoriste a ensuite tenté de décortiquer le bad buzz dont elle a été victime, mettant notamment en cause la responsabilité de certains médias sur Internet. "Cette semaine, j'ai découvert de l'intérieur le fonctionnement des médias sur Internet. Je crois maintenant que je sais comment ça se passe dans les rédactions de 'peoplebuzz.com'" a-t-elle raillé. Et l'humoriste de se moquer du travail de plusieurs sites imaginaires spécialisés dans le buzz comme "clashstar.com" ou" internetbadbuzzclash.com".
Anne Roumanoff a fini en résumant ses six derniers jours visiblement très durs à vivre. "Alors cette semaine, je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai beaucoup pleuré. Je me suis mise en colère mais j'ai été surprise et touchée par des preuves d'amitié venant de gens que je ne connaissais pas". Avant de révéler qu'elle avait pu parler avec Christiane Taubira de toute cette affaire. "Et finalement, toute cette histoire m'a permis de discuter avec une femme formidable. Une femme bienveillante et élégante, Christiane Taubira, qui m'a dit, et là je ne fais pas d'accent : 'Ne vous inquiétez pas Anne. Tout ça est éphémère'" a raconté Anne Roumanoff. Avant de conclure, au bord des larmes : "Finalement je me dis que la chose triste là-dedans, c'est que les vaines polémiques peuvent vraiment cacher de justes combats".