Cela devait être le rapprochement du siècle entre deux géants de la publicité. Le français Publicis et l'américain Omnicom avaient annoncé en juillet dernier leur projet de fusion pour créer le premier groupe publicitaire mondial, devant le britannique WPP. Ils viennent d'annoncer l'abandon de leur projet. "Après plus de neuf mois d'efforts, devant l'impossibilité à le réaliser dans des délais raisonnables, nous avons décidé, d'un commun accord, de mettre un terme à ce projet", note le communiqué.
Pourquoi une telle décision ? "Les luttes de pouvoir entre les deux groupes, les contentieux fiscaux et les réserves exprimées par l'autorité de la concurrence chinoise ont ainsi eu raison d'une fusion à 35 milliards de dollars", expliquent Les Echos ce matin. Autre point de friction entre les deux groupes, le nom du futur directeur financier. Le français et l'américain voulaient imposer chacun le leur, mais aucun accord n'a été trouvé.
Quel avenir désormais pour les deux groupes, de plus en concurrencés sur le marché de la publicité par les nouveaux acteurs de l'économie numérique comme Facebook et Google ? Des rapprochements ne sont pas à exclure avec d'autres groupes de tailles plus modestes. Publicis l'assure, cette fusion "n'a jamais été considérée comme une nécessité, les deux groupes se portent très bien". Publicis reste donc français, ce qui devrait probablement réjouir Arnaud Montebourg, très actif sur les dossiers des rapprochements de sociétés étrangères et françaises.