Durant le conflit social qui a frappé Radio France, Fleur Pellerin a proposé des pistes pour limiter l'ampleur du plan d'économie. Parmi elles, un assouplissement des règles très strictes qui encadrent la diffusion de publicités sur les stations du groupe Radio France. Une modification de la réglementation qui déplait fortement aux radios privées, entièrement dépendantes de la pub, qui ont débuté un important lobbying pour faire capoter la réforme.
Ce matin, sur Europe 1, la ministre a un peu plus détaillé son projet. "Sur Radio France, il y a déjà de la publicité. Personne ne comprend pourquoi la publicité est limitée aujourd'hui aux Mutuelles du Mans ou à un certain nombre de secteurs. Ca n'a absolument aucun sens, et d'ailleurs c'est juridiquement fragile. Ce que j'ai souhaite faire, c'est sécuriser les recettes de Radio France et faire en sorte que d'autres secteurs que le secteur mutualiste puissent accéder (aux antennes de Radio France, ndlr)", a assuré la ministre de la Culture.
Cependant, Fleur Pellerin a voulu rassurer les radios privées comme les auditeurs. Si les publicités vont dorénavant être plus variées, elles ne seront pas plus nombreuses puisque celles-ci resteront drastiquement limitées en durée. "Ce qui fait l'identité du service public, c'est qu'il n'y a pas de longs tunnels de publicités le matin et je pense que les Français qui écoutent le service public radiophonique y sont très attachés. Donc moi, ce que je dis, c'est que je régularise la situation juridique en autorisant d'autres secteurs à faire de la publicité sur Radio France mais sans augmenter les volumes. Ce sera à volume constant", a-t-elle ajouté, laissant entendre que le chiffre d'affaires publicitaire de Radio France n'excéderait pas 30 ou 40 millions d'euros par an.