Le "J'accuse" d'un mannequin. Dans un message posté sur son compte Instagram, le mannequin portugais Sarah Sampaio s'emporte contre le magazine masculin "Lui", pour lequel elle pose en couverture du numéro sorti début octobre.
Selon elle, la clause de "non-nudité" conclue avant le shooting n'a pas été respectée. "On m'a agressivement mis la pression pour faire des photos nues en me demandant pourquoi je ne voulais pas montrer mes seins ou me mettre totalement nue", écrit-elle. Au final, elle a découvert dans "Lui" des clichés sur lesquels des parties de son corps étaient accidentellement exposées. "J'ai le droit de montrer mon corps quand, où et pour qui je veux. C'est mon choix. Et quand je fais ce choix, j'attends d'être traitée avec respect et professionnalisme".
Pour le mannequin portugais, le comble a été atteint lorsqu'elle a découvert la une du magazine masculin, réputé pour ses photos très sexy. "Le magazine a menti et a publié en couverture une image de moi, nue, ce qui était une violation très claire de notre accord", écrit celle qui envisage avec son agence et son avocat de donner des suites judiciaires à cette affaire. "Je me sens violée, maltraitée et pas respectée en tant que professionnelle et femme", poursuit-elle. Elle espère que son témoignage servira de moteur pour inciter d'autres mannequins à témoigner sur les pratiques "systématiques" de ce milieu.
Depuis le début de l'affaire Weinstein et le hashtag #balancetonporc lancé par une journaliste française sur Twitter, la parole des femmes sur les agressions et le harcèlement qu'elles subissent continue de se libérer sur les réseaux sociaux. Le célèbre producteur québécois Gilbert Rozon en a fait les frais hier.
Christophe Gazzano