Stéphane Guillon sort de son silence. Dans une lettre ouverte publiée sur sa page Facebook, Stéphane Guillon réagit à son éviction du groupe Canal+. Lundi, puremedias.com vous révélait que l'humoriste qui officie chaque samedi dans "Salut les Terriens !" était écarté, sur décision de la direction du groupe, du programme présenté par Thierry Ardisson sur C8. Une éviction brutale dont il n'a pas été prévenu et qui faisait suite à des critiques répétées à l'encontre de Vincent Bolloré, patron du groupe Canal+.
"J'ai appris grâce à un journaliste que je ne serai plus sur 'Salut les Terriens' à la rentrée" débute l'humoriste avant d'expliquer qu'il aurait "bien aimé que le groupe Canal avec lequel (il) travaille depuis 2003 (le) prévienne". "Un petit coup de téléphone, cela se fait entre collègues" ironise-t-il ensuite, avouant qu'il n'attendait pas "un pot de départ" mais "un appel" ou "un texto agrémenté d'un Smiley l'air contrit". "Je ne juge pas, chacun sa méthode" commente-t-il, amer.
"C'est peut-être mieux aussi d'avoir attendu que j'enregistre les deux dernières émissions jeudi dernier pour me congédier" ironise-t-il, rappelant malicieusement qu'il aurait pu "écrire une chronique sur (son) licenciement", ce qui aurait "mis une ambiance de merde". "Je sais que la décision de me virer a été imposée à Thierry Ardisson et qu'il en est malheureux" écrit ensuite l'humoriste avant d'adresser quelques mots à l'homme en noir pour le remercier de sa "fidélité" et de "la très grande liberté de ton" qu'il lui a accordée depuis 2006.
"La liberté de ton est une fois de plus le coeur du problème" regrette l'animateur avant de s'interroger "Peut-on rire de tout et de tout le monde et s'arrêter quand cela touche aux intérêts du groupe qui vous emploie ?". "Je ne le pense pas à moins de perdre toute crédibilité, de ne plus faire son métier" tranche-t-il, lapidaire, avant de rappeler qu'il est "fier d'avoir soutenu cette année les salariés en grève d'iTELE".
L'humoriste conclut d'ailleurs sa tribune par un tacle à C8 qui avait assuré que Stéphane Guillon n'était pas "viré" mais simplement "pas renouvelé", arguant, pour se défendre de toute accusation de censure, qu'elle diffuserait le spectacle de Stéphane Guillon à la rentrée. "Je suis entièrement rassuré par cette marque d'amour, mais je ne voudrais surtout pas qu'ils se sentent obligés de le faire" réagit ce dernier avant de lâcher qu'il peut "leur racheter les droits s'ils le souhaitent".