Beaucoup sont encore sous le choc de ce qui s'est produit ce week-end à Charlottesville, en Virginie. Des militants de l'extrême droite américaine, néo-nazis, membres du Klu Klux Klan et autres groupes suprémacistes blancs, ont manifesté leur haine munis de torches et de drapeaux nazis, face à des manifestants venus dénoncer leur discours raciste. Une femme a trouvé la mort et plusieurs personnes ont été blessées.
Après avoir dénoncé dans un premier la haine venant "de plusieurs côtés", le président américain Donald Trump a finalement, au bout de 48 heures, condamné les militants racistes et leur message. Un délai qui a choqué aux Etats-Unis, aussi bien chez les Républicains que les Démocrates. Beaucoup voient dans cette condamnation tardive le résultat d'une pression croissante sur le président, qui se serait sans doute contenté de son premier message s'il avait pu.
Les réactions de personnalités et d'anonymes ont été extrêmement nombreuses depuis l'incident, et hier soir, Jimmy Fallon a ajouté son nom à cette longue liste. L'animateur toujours jovial du "Tonight Show" de NBC n'avait cependant pas du tout envie de rire, hier soir, quand il a entamé son émission avec son traditionnel monologue. En lieu et place des sourires et blagues habituels, l'animateur américain a opté pour une condamnation ferme de l'attitude du président et un appel à la résistance face à la haine, le tout dans une émotion palpable.
"Ce qui s'est passé ce week-end est Charlottesville, en Virginie, est répugnant. J'ai regardé les infos comme tout le monde, et j'ai vu ces drapeaux nazis, ces torches et ces suprémacistes blancs... et ça m'a rendu malade", a-t-il commencé, visiblement ému. Evoquant ses enfants, Jimmy Fallon a assuré qu'ils avaient besoin de modèles dans la vie. Leurs parents, leurs professeurs, mais aussi "des dirigeants qui en appellent au meilleur en nous".
"Qu'il ait fallu deux jours au président pour dénoncer clairement les racistes et les suprémacistes blancs est honteux", a-t-il poursuivi, avant de rendre hommage à Heather Heyer, la victime de 32 ans qui est morte en "s'élevant pour ce qui est juste". "Nous devons tous nous reconnaître que le racisme existe, nous élever pour ce qui est juste, civil et bon, et montrer à la nouvelle génération que nous n'avons pas oublié ceux qui se sont battus si fort pour les droits de l'homme. Nous ne pouvons pas retourner en arrière", a-t-il conclu dans un silence de plomb. puremedias.com vous propose de découvrir son discours.