Voilà une annonce qui ne devrait pas rassurer le marché de la presse écrite, toujours en crise. Selon une étude effectuée par le cabinet eMarketer, les recettes publicitaires issues d'internet vont dépasser celles issues de la presse écrite aux Etats-Unis en 2012.
Selon eMarketer, le marché de la publicité en ligne devrait ainsi continuer à progresser après une année 2011 déjà fructueuse : "Les dépenses de publicité en ligne, qui ont progressé de 23% à 32,03 milliards de dollars en 2011, devraient encore progresser de 23,3% cette année à 39,5 milliards de dollars, passant devant les dépenses de publicité imprimée dans les journaux et magazines" qui devraient elles passer de 36 à 33,8 milliards de dollars en 2012, souligne l'étude, qui prévoit par ailleurs une stabilisation de la presse en 2013 (33,8 milliards de dollars) puis une érosion les années suivantes. En parallèle, la publicité sur Internet continuera de croître, en atteignant jusqu'à 62 milliards de dollars en 2016.
La raison de cet essor ? "Le niveau de confort des annonceurs par rapport au marketing intégré est meilleur que jamais, et cela contribue à ce que plus d'annonceurs - des plus grosses marques - misent plus de dollars en ligne", explique David Hallerman, d'eMarketer. En France, les conséquences de cette évolution se font déjà sentir. Après la suppression de l'édition papier de France Soir - qui se consacre au numérique - et le redressement judiciaire de La Tribune - en difficulté face à la crise du marché publicitaire - le modèle économique de la presse écrite ne peut plus négliger le web.