Tout est une question de contexte. Ce week-end, France 2 a décroché un scoop qui est passé un peu inaperçu : un entretien avec le milliardaire breton Vincent Bolloré. Cette brève interview a été diffusée au détour d'un sujet de "Tout Compte Fait", le nouveau magazine de Julian Bugier diffusé tous les samedis à 14h40.
L'homme d'affaires y est revenu sur sa méthode comme investisseur et comme manager. "Vous savez, c'est toujours comme ça... Quand on démarre, il faut toujours trouver un défaut. (...) C'est normal ! Vous savez, ça fait 35 ans que je dirige ce groupe qui a aujourd'hui 195 ans. Chaque fois qu'on commence quelque chose, il est naturel d'avoir des détracteurs et il faut les écouter parce qu'il peut y avoir des choses fausses mais généralement il y a aussi des choses justes", a déclaré Vincent Bolloré à nos confrères.
Publiée ainsi hors contexte sur puremedias.com, cette déclaration peut faire écho à la brutalité avec laquelle le nouveau patron de Canal+ a écarté l'état major de la chaîne cryptée, changé le producteur et le présentateur du "Grand Journal", tenté de supprimer les "Guignols de l'info" et recadré certains de ses salariés trop subversifs à ses yeux. Mais il n'en est rien !
En effet, Vincent Bolloré parlait dans ce reportage d'un de ses autres activités : la voiture Autolib, et plus particulièrement des critiques faites à leurs batteries lithium métal polymère qui ne sont pas aussi vertes qu'il le dit. Vincent Bolloré participait à l'émission de France 2 dont le numéro de la semaine s'intéressait au covoiturage, aux sociétés qui en profitent et à la ville de Poitiers, qui a banni les voitures du centre-ville.
Mais cette séquence a également été repérée par nos confrères du "Zapping" de Canal+, qui l'ont malicieusement mise en perspective avec l'émission de "Groland" de ce week-end dans laquelle Jules-Édouard Moustic et ses compères se moquaient de leur "colérique" patron. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.