Il n'en revient toujours pas. Samedi, Raphaël Glucksmann était invité sur le plateau de "C l'hebdo" sur France 5 aux côtés de Claire Nouvian avec qui il mènera une liste estampillée "Place publique", du nom de son mouvement, soutenue par le Parti socialiste pour les prochaines élections européennes. Une donne qui a conduit la journaliste Léa Salamé, compagne de Raphaël Glucksmann à la ville, à prendre vendredi une décision radicale : celle de se retirer de la matinale de France Inter et de la co-présentation de "L'Emission politique" sur France 2 jusqu'au lendemain des élections, le 27 mai prochain.
Invité pour la première fois à réagir à ce sujet, Raphaël Glucksmann a avoué qu'il culpabilisait suite à la décision prise par sa compagne. "Ca me bouleverse, pour dire la vérité. C'est sa décision. Je la connais, je sais qu'on n'a pas tout le temps les mêmes idées, qu'elle a toujours placé sa déontologie au-dessus de tout, que jamais elle n'a été influencée par mes opinions dans la manière qu'elle a d'interroger les gens. Les auditeurs ou les téléspectateurs ne savent toujours pas quel est son parti pris politique dans la vie", a souligné la tête de liste aux européennes.
Habituellement discret sur sa vie privée, Raphaël Glucksmann a laissé entendre que c'était la dernière fois qu'il s'exprimait sur la question. Mais avant de clore le sujet, il n'a pu s'empêcher de livrer le sentiment principal qui l'anime depuis que Léa Salamé a officialisé son retrait : "Je pense que c'est un acte d'amour incroyable parce que c'est quelqu'un qui a toujours placé son travail au-dessus de tout dans sa vie. Je vais culpabiliser...".
A la question de la journaliste de "C l'hebdo" Eva Roque, qui se demandait si ce débat n'était pas désuet de nos jours, l'essayiste a de nouveau expliqué à titre personnel que le choix de Léa Salamé lui posait problème "par féminisme". Et de préciser aussitôt : "Mais je comprends sa volonté de faire qu'une matinale comme celle de France Inter, qui est massive, ne soit pas prise dans des polémiques pendant la campagne des européennes. Ce qui est certain, c'est que je sais comment elle aurait mené ses entretiens si elle ne s'était pas retirée. Et je sais qu'elle aurait été parfaitement objective, parce qu'elle l'est et que moi-même encore aujourd'hui, j'ai du mal à savoir quelles sont ses options politiques. Elle a des réactions qui me surprennent à chaque fois", a résumé Raphaël Glucksmann. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.