Il est difficilement reconnaissable. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe était l'invité du journaliste Bruce Toussaint jeudi 2 février sur BFMTV. Réforme des retraites, ambitions présidentielles mais aussi transformation physique, l'homme politique s'est livré avec sincérité sur de nombreux sujets. Son interlocuteur a préféré prendre ses précautions, lui demandant s'il l'autorisait "à poser certaines questions", notamment sur son apparence. Edouard Philippe aurait préféré que ça ne soit pas un sujet, mais "voit bien que ça en est un".
Il s'est donc expliqué sur son apparence, sans tabou, en fin d'interview. "Voilà ce qui m'arrive. J'ai perdu mes sourcils et je crois qu'ils ne reviendront plus. Ma barbe est devenue blanche, elle tombe un peu. Mes cheveux tombent aussi. La moustache est partie, je ne sais pas si elle reviendra mais ça m'étonnerait", débute l'ancien chef du gouvernement. "Je suis atteint d'alopécie, c'est quelque chose qui peut se déclencher très jeune ou très vieux. C'est une perte de la pilosité, ce n'est ni douloureux, ni contagieux, ni grave".
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"J'en souffre à 52 ans. Perdre ses cheveux à cet âge ce n'est pas un sujet. Il y a des gens qui sont frappés d'alopécie à 15 ans, un adolescent, une adolescente, vous imaginez ? C'est facile pour moi. J'ai de la chance de dire à ceux qui souffrent d'alopécie que : l'essentiel ce n'est pas la façon dont on les regarde, c'est ce qu'ils sont", a souligné le Maire du Havre avec beaucoup de philosophie. Le stress pourrait être à l'origine de cette maladie, ce qui a certainement été le cas lors de ses fonctions : "Oui, je vous confirme que j'ai une vie stressante. Évidemment que vous êtes stressés quand vous exercez des responsabilités". Il a tout de même expliqué humblement que d'autres personnes vivent des choses "beaucoup, beaucoup, beaucoup plus difficiles".
Une chose est sûre, sa maladie ne l'empêchera pas d'avancer. "Ça ne m'empêchera pas d'être extrêmement ambitieux pour ma ville (Le Havre; ndlr), ça ne m'empêchera pas d'être ambitieux pour mon pays". À lire entre les lignes : ça ne l'empêchera pas de vouloir se présenter à l'élection présidentielle de 2027.