Quand on l'attaque, Thierry Ardisson contre-attaque. "Il réagit comme ça parce qu'il est imbu de lui-même", a-t-il déclaré au micro de Sud-Radio ce vendredi 15 décembre en réaction aux propos de Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon poste" la veille.
En pleine promotion de sa soirée spéciale pour le de son émission "93, Faubourg Saint-Honoré", Thierry Ardisson avait mis le feu aux poudres ce mercredi 13 décembre dans la matinale France Inter. Interrogé par Léa Salamé sur l'état actuel de la télévision française, il en avait alors profité pour critiquer Pascal Praud, ainsi que l'animateur star de C8. "Hanouna il ne dit rien de transgressif, il ne dit que des conneries", avait-il notamment assuré.
Une intervention commentée le soir même par Cyril Hanouna sur le plateau de "TPMP" : "Toi tu étais subversif parce que tu as dit 'Est-ce que sucer c'est tromper ?'. Mais t'as jamais fait un truc politique ou une idéologie que t'as essayé de porter", a déclaré l'animateur face caméra.
"Thierry, quand tu n'es plus dans le coup, il faut arrêter, il faut planter des poireaux dans son jardin et faire un potager.... au lieu de parasiter la télé de ceux qui la font", a-t-il encore ajouté, avant de lâcher : "il m'a léché le cul pendant des années. Il ne me connaissait même pas, il m'a invité à son mariage. Pendant des années, mon cul c'était une peau de chamois tellement il l'a lustré".
"C'est un garçon qui était gentil au départ, quand il était sur France 4 tout ça, il était sympa", se rappelle de son côté Thierry Ardisson. "Là il est imbu de lui-même parce qu'il a la confiance et le soutien de Vincent Bolloré, ce qui assez incroyable d'ailleurs, et il se sent plus, il a tous ses esclaves autour de lui, il leur dit ce qu'il faut dire, et dès qu'il fait une blague ils sont tous obligés de rire..."
"C'est pitoyable !", poursuit-il. "Et le plus pitoyable c'est pas Hanouna, c'est Bolloré", a-t-il ajouté, avant de partir dans une nouvelle invective contre le patron du groupe Canal+, dont appartiennent CNews et C8. "Vincent Bolloré que j'ai très bien connu depuis 1981, qui est un grand homme d'affaires comme l'ont été Lagardère, comme les Xavier Niel, comme les Bernard Arnault, un grand professionnel, un grand capitaine d'industrie", a-t-il d'abord concédé.
"Il a un confesseur qui le suit toute la journée parce qu'il veut aller au paradis, il est très catho...", poursuit-il, avant de se questionner : "Comment Vincent Bolloré peut subventionner cette merde tous les jours !? C'est ça la vraie question. Tout le monde s'en prend à Hanouna, mais c'est pas à lui qu'il faut s'en prendre c'est à Bolloré, mais personne n'a le courage de le faire".
Thierry Ardisson a également évoqué son expérience lorsqu'il a travaillé avec le milliardaire breton, désormais propriétaire de Lagardère. Une époque dont il garde un souvenir amer, car il estime avoir été censuré par le patron du groupe. "C'était toutes les semaines il faut inviter Maud Fontenoy, il faut pas fâcher le Qatar...", a-t-il confié.
"Jérôme Béglé était un ami, depuis qu'il dirige 'Paris Match' il ne me répond plus au téléphone", a-t-il ajouté. "Ces gens sont les esclaves de Bolloré, ce sont des collaborateurs !" a-t-il encore déclaré. "C'est la mafia, je les emmerde !"