David Pujadas a finalement préféré prendre la parole. Hier soir, l'animateur de "Des paroles et des actes" a décidé de revenir en début d'émission sur la polémique entourant le choix des contradicteurs que France 2 allait oppposer à l'invitée principale de la soirée : Marine Le Pen. Mercredi, France 2 et David Pujadas avaient été vivement critiqués par le journaliste de "Libération" Jean Quatremer. Ce dernier leur reprochait d'avoir accédé à la demande de Marine Le Pen de ne pas débattre avec Martin Schulz, le président du Parlement européen.
"Une belle preuve d'indépendance journalistique : est-ce aux invités de choisir leurs contradicteurs ? N'aurait-il pas été davantage conforme à la déontologie journalistique que David Pujadas renonce à inviter Le Pen ?" avait ainsi attaqué Jean Quatremer dans un billet publié sur son blog.
Immédiatement, l'équipe de l'émission s'était défendue de toute soumission et avait fait valoir qu'on ne pouvait pas forcer un invité à débattre avec un autre. "Ça n'a rien à voir avec 'se coucher'. Ça n'a rien à voir avec l'indépendance journalistique. On le fait avec tous les invités. Ce n'est pas la particularité de Marine Le Pen" avait expliqué à puremedias.com Gilles Bornstein, rédacteur en chef de "Des paroles et des actes".
Hier soir, David Pujadas est donc revenu sur cette affaire en tout début d'émission. "J'en profite pour vous donner une précision sur l'organisation du débat. Ça fait partie du contrat de confiance" a expliqué l'animateur. "Personne ne dicte sa loi à quiconque ici. Et comme partout ailleurs quand on organise un débat politique, un face-à-face, c'est entre deux personnes consentantes. On ne peut pas forcer quelqu'un à dialoguer et cela, quelque soit l'invité. Ça c'est dit", a conclu David Pujadas. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.