Une jolie marque d'affection. Hier soir, dans "L'Equipe d'Estelle", présentée par Estelle Denis sur L'Equipe, Guy Carlier a tenu à consacrer sa chronique, baptisée "Les histoires du Père Carlier" à Yoann Riou. Présent autour de la table des chroniqueurs de l'émission, le journaliste est réputé pour son extravagance dans ses commentaires et son incroyable verve lors des matchs de football.
Pour débuter sa chronique, Guy Carlier a raconté qu'il avait été interpellé par un inconnu dans la rue qui lui avait demandé "comment Yoann Riou était en vrai". "Je connais le meilleur de lui, ce qu'il nous donne, son innocence d'un môme, un môme de 5e, comme sont restés tous ceux qui aiment le foot", a déclaré l'ancien sniper de Marc-Olivier Fogiel, avant de poursuivre : "Le gars m'a dit 'Yoann Riou, c'est le type qui te donne envie d'aller voir un match avec lui, comme tu y vas avec ton meilleur pote'. Il a raison, on a tous envie d'aller voir un match avec toi."
Celui qui officie également sur Europe 1 a ensuite imaginé se rendre dans un stade avec le commentateur de "La Grande soirée" : "D'abord, on a dû mal à se garer. On presse le pas vers le stade. On imagine ton sourire, au fur et à mesure que l'on approche, car tu sais la connivence de tous ces gens heureux et excités qui convergent vers cette cathédrale qui surgit soudain au détour d'une rue". Guy Carlier a décrit son collègue voulant "à tout prix s'arrêter aux stands d'écharpes et de casquettes" pour "en acheter une de chaque équipe". "On ne peut rien faire quand tu as repéré à l'odeur les vendeurs de merguez et de saucisses de Toulouse", a ajouté le chroniqueur.
"Quand tu arrives tout en haut du stade, en pleine lumière, et que tu vois tout autour de toi ces tribunes bruissantes qui tanguent au gré des étendards, je te devine au bord des larmes", a enchaîné Guy Carlier, avant de lâcher : "Yoann, c'est le totem d'immunité du foot contre le fric, les magouilles et les cyniques. Il joue les Dario Moreno. Il ressemble à un emoji". Mais le parolier a assuré qu'il ne fallait "pas le prendre pour un con", car "il sait la souffrance et la violence", "il sait comment le monde est dur".
Devant le regard ému de Yoann Riou, l'écrivain a conclu son texte : "Et si parfois, au hasard d'un regard, tu perçois ses souffrances et ses détresses. Il éclate de rire par pudeur. C'est sa politesse". Très touché, le journaliste sportif n'a pas su trouver les mots après ce joli hommage. "Très belle lettre de Guy Carlier. Yoann, je vais vous laisser quelques instants pour vous remettre, je sais que vous êtes très émotif et très sensible", a glissé Estelle Denis. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.