"La Tribune" revoit son offre numérique. Depuis l'extinction de son édition papier quotidienne début 2012, "La Tribune" proposait un hebdomadaire imprimé tous les vendredis, un flux d'articles sur son site ainsi qu'un quotidien numérique sur son site internet tous les soirs vers 21h30.
A partir de demain, mardi 23 septembre, l'ancien journal proposera tous les jours de la semaine, à 19h00, un nouveau quotidien numérique constitué d'une cinquantaine d'articles. "La Tribune" envisage toujours d'être un quotidien économique généraliste qui parle de la politique économique française, de l'international, des entreprises, etc. Mais sa ligne éditoriale va être recentrée autour de quatre thématiques : l'innovation, le numérique, les idées et les territoires. La dimension locale est coeur du nouveau projet de "La Tribune", qui lancera d'ailleurs, dans l'année à venir, une dizaine de déclinaisons locales du "quotidien" numérique, dans les plus grandes métropoles de France (Paris, Lyon, Marseille, Nice, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, etc.)
Ce quotidien sera proposé gratuitement aux 11.000 abonnés de "La Tribune". La direction du titre souhaite ainsi disposer d'un nouveau produit d'appel pour recruter de nouveaux abonnés. "La Tribune" espère atteindre les 15.000 abonnés en 2015 et 20.000 en 2016. Ce matin, Jean-Christophe Tortora, le président de La Tribune, a indiqué que son entreprise était revenue à l'équilibre en 2014, "après 15 années de pertes". Après avoir perdu 3,1 millions d'euros en 2012, 800.000 en 2013, "La Tribune" a enregistré 7,7 millions de chiffre d'affaires en 2014 qui permettront à l'entreprise de terminer l'année à l'équilibre.
"La Tribune a été le premier journal à arrêter le papier, mais l'entreprise n'a pas disparu. Elle n'a pas subi ce choix car elle est devenue un acteur de l'économie numérique", a-t-il expliqué en indiquant qu'il allait doubler les effectifs de sa société, passant de 40 personnes actuellement à 80 d'ici deux ans, en raison de l'embauche de personnel et de journalistes dans les grandes villes de province.