Il ne sera certainement pas derrière les Bleues dimanche prochain. Dans un billet d'humeur ce vendredi au "Figaro Magazine", Eric Zemmour critique frontalement le football féminin et la médiatisation de la Coupe du monde féminine qui a débuté le 7 juin dernier. D'un ton ironique, l'éditorialiste admet un "immense", "grandiose" et "incontestable" succès de cette compétition dans laquelle l'équipe de France a gagné ses trois premiers matchs.
Selon l'ex-chroniqueur de Laurent Ruquier, "celui qui oserait émettre la moindre réserve sur le spectacle offert serait immédiatement cloué au pilori" et traité de "ringard, misogyne, macho et réac". "Les plus aimables lui rappelleront que les 'avancées' féminines ont toujours suscité ce mélange de sarcasme et de mépris. D'autres lui démontreront doctement que les footballeuses jouent aussi bien que les garçons avec plus d'élégance et moins de brutalité", poursuit l'auteur.
"Le récalcitrant sera également prié de rééduquer sa grammaire et de dire une défenseuse et une ailière. Pourtant, on ne disait pas que les garçons faisaient un passe...", ajoute-t-il. Selon Eric Zemmour, "le pire serait d'avouer qu'on n'a pas envie de voir des filles en crampons, qu'on a une autre idée de la féminité" : "On sera alors empaillé vivant dans le musée des horreurs."
Pour l'écrivain, l'enthousiasme autour de cette Coupe du monde de football a été imposée par "le gouvernement français", "surtout madame Schiappa", "les télévisions", "les médias", "les annonceurs publicitaires" et "les associations féministes surveillant les machos mauvais coucheurs qui doivent ravaler leur ironie patriarcale". "C'est l'alliance du marché et du progressisme féministe : la lutte pour l'égalité ne s'arrête jamais. L'alliance des libéraux et des libertaires", analyse Eric Zemmour.
Enfin, pour lui, "le pire est que ça marche" : "Le public vient nombreux, les audiences des télévisions sont au rendez-vous, les chaînes et les annonceurs se frottent les mains. Le bonheur consumériste est généreusement partagé". Il lance ensuite : "La prochaine fois, il faudra organiser une Coupe du monde de football gay, comme il y a déjà les Gay Games. Comme une leçon de choses au service d'un totalitarisme doux". "De quoi achever les ultimes espoirs de ceux qui voulaient croire encore à un libéralisme conservateur qui respecterait les traditions et les enracinements", conclut Eric Zemmour.