Les photos n'avaient plus rien de secret, mais cette fois, c'est officiel. Le magazine de charme "Playboy" vient de révéler la Une qui ouvre l'édition disponible ce jeudi 6 avril. Sur la couverture, nulle autre que Marlène Schiappa, la secrétaire d'État chargé de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. En titre : "Une ministre libre".
L'apparition de la femme politique au sein du titre n'est pas très surprenante pour ceux qui suivent les rebonds de l'actualité politique. Déjà vendredi dernier, "Le Parisien" révélait l'arrivée prochaine de cet exemplaire spécial. Puis, en début de semaine, BFMTV révélait les premières photos à l'antenne. Un choix qui a d'ailleurs agacé Jean-Christophe Florentin, le directeur de publication du titre. "Je suis très remonté, c'est totalement déloyal. Ils ont foutu en l'air notre sujet, ou, en tout cas, amoindri sa portée. C'est du recel de vol", a-t-il dénoncé, annonçant avoir saisi le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom.
Sur cette couverture, la membre du gouvernement s'affiche vêtue d'une toge blanche voluptueuse. Une tenue "sexy" mais sobre, du moins autant que possible pour un magazine de charme. A l'intérieur de la revue, plusieurs pages mêlant photo et entretien politique et philosophique. Reste que, depuis déjà quelques jours, la classe politique exprime son mécontentement vis-à-vis du choix de la secrétaire d'État. C'est le cas de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui a fait savoir à sa consoeur que ce choix et le timing n'étaient "pas du tout appropriés". Certainement un mauvais créneau qui jure avec le mouvement social et l'opposition à la réforme des retraites.
"À mes yeux, défendre les droits des femmes dans 'Playboy' reviendrait à lutter contre l'antisémitisme en accordant un entretien à 'Rivarol'", a également déploré Isabelle Rome, actuelle ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Vendredi dernier, Marlène Schiappa s'était défendue sur Twitter. "Défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps, c'est partout et tout le temps. En France, les femmes sont libres. N'en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites".