Ce lundi 19 août signait le grand retour de Bruce Toussaint dans "Bonjour", la matinale de TF1. Il avait été remplacé durant ses congés par Christophe Beaugrand d'abord, puis par Maud Descamps. En plus du retour de son présentateur phare, un autre changement a été observé par les fidèles du programme de TF1 ce lundi : l'arrivée d'Alba Ventura.
L'éditorialiste de RTL a fait ses premiers pas dans la matinale de la Une en proposant deux chroniques, et ceux qui l'écoutaient à la radio n'ont pas dû être déboussolés. La journaliste politique propose en effet deux rendez-vous similaires à ceux dont elle avait la charge l'an passé au sein de la radio du groupe M6 : un premier "édito" à 7h20, puis une deuxième chronique intitulée "Alba en liberté", diffusée à 8h10. Sur RTL, elle était à la tête d'"Un point c'est tout", à 6h50, puis de son "édito" programmé à 7h15.
Au menu de ses chroniques ce lundi : Alain Delon. Dans son édito, Alba Ventura est revenue sur les convictions politiques de l'acteur. Un homme "à droite de la droite de la droite", selon la journaliste politique. "En même temps qu'il était fasciné par De Gaulle, il était un ami très proche de Jean-Marie Le Pen (...) sans avoir jamais voté à l'extrême droite", rappelle Alba Ventura avant d'ajouter : "Il était réac', très conservateur, contre le mariage gay et l'adoption pour les couples homosexuels". "Delon me fait penser à Sardou, à Bardot. On aime ou on n'aime pas mais moi j'ai envie de retenir que c'était surtout un immense acteur", conclut l'éditorialiste.
Dans sa deuxième chronique, "Alba en liberté", la journaliste a fustigé un tweet du maire PCF de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Patrice Leclerc, qui l'a "carrément scandalisé". L'édile avait écrit quelques heures après l'annonce de la mort du monstre sacré du cinéma français : "Delon : un petit facho qui faisait bien du cinéma. Un peu de recul ou du silence mais pas d'hommage déplacé. @PCF".
"Du silence de votre part Monsieur le maire aurait été bienvenu", commence Alba Ventura. "Comment peut-on avoir aussi peu d'empathie à l'égard d'un homme qui vient à peine de rendre l'âme ? Qui peut être si misérable face à la mort d'un grand acteur ? On a le droit de ne pas l'aimer, de le critiquer, de ne pas supporter ses positions politiques... Mais le traiter de facho le jour de sa mort alors qu'on est dans le temps du recueillement...", dénonce l'éditorialiste.
Elle cite ensuite le tweet du patron des communistes, Fabien Roussel, qui tranche avec celui de Patrice Leclerc et que ce dernier "n'aurait pas du tout apprécié". "Salut le Guépard, Rocco, la tulipe noire, Monsieur Klein, le Samouraï et tant d'autres. Avec la disparition d'Alain Delon, c'est une icône du cinéma qui s'en va et que le monde entier pleure ce matin. Il est parti rejoindre le Gabin et Bebel. Silence, ça tourne !".
"Mais que voulez-vous, il y a des gens dans la vie qui ont toujours une forme d'humanité et il y en a d'autres qui sont secs comme des cailloux", termine Alba Ventura, visant clairement le maire de Gennevilliers avec ses derniers mots. "Voilà qui est dit !", a alors conclu Bruce Toussaint.