Gilets jaunes contre journalistes, le point de non retour a-t-il été atteint ? La question se pose alors que l'acte IX de la mobilisation a une nouvelle fois été émaillé le week-end dernier d'actes de violences à l'encontre de journalistes dépêchés sur le terrain pour suivre la mobilisation. Lundi soir sur France 5, l'équipe de "C à vous" s'est intéressée au sujet en se posant la question suivante : "Pourquoi cette haine des journalistes ?". Parmi les invités présents sur le plateau, le journaliste de LCI Hugo Blais, dont l'équipe a été prise à partie, l'éditorialiste Jean-Michel Aphatie ou encore le journaliste de France 2 Thomas Sotto.
Celui-ci a fait part de sa vive préoccupation face à la situation actuelle et à l'impossibilité pour la profession d'exercer son métier dans de bonnes conditions, comparant les témoignages de ses confrères face aux Gilets jaunes à ceux de "pays en guerre" ou de "dictatures". "On a le droit et le devoir de nous critiquer (...) mais ce qui se passe, c'est une attaque de la démocratie", a estimé le joker du "20 Heures" de France 2.
Et de poursuivre : "Ceux qui attaquent et ceux qui regardent les autres attaquer sans bouger - c'est aussi grave, voire plus grave - doivent savoir que si demain il n'y a plus de journalistes, aussi critiquables soient-ils, il n'y aura plus personne pour raconter ce qu'il se passe avec les Gilets jaunes et ils n'auront plus le droit de s'exprimer puisqu'ils seront dans ce qu'on appelle non pas une démocratie, mais une dictature", a-t-il prévenu.
Et alors que Patrick Cohen n'hésitait pas à qualifier certains Gilets jaunes de "fascistes" de par leur comportement, Thomas Sotto a abondé dans son sens. "Qu'est-ce-qu'on est en train de vivre ? Mais réveillons-nous ! Réveillons-nous ! Tout le monde doit se lever (...) Réveillez-vous les Français, regardez ce qui se passe", a tonné le journaliste en ne manquant pas de rappeler la réalité du terrain. "Aujourd'hui, il faut des agents de sécurité pour être reporter à Bourges, à Paris ou à Toulouse ! C'est incroyable !".
Il a conclu en évoquant le journaliste de LCI qui s'en est sorti indemne. "Hugo, il pourrait ne pas être là. C'est ça qui se passe et c'est ça qui se passera peut-être dans les semaines qui viennent. Donc, réveillons-nous", s'est exclamé Thomas Sotto. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.