Il assure ne pas intervenir au sein du journal. Ce jeudi 22 juin, Bernard Arnault, récemment sacré l'homme le plus riche du monde et patron du groupe LVMH, a répondu aux questions du "Figaro", lui, qui est habituellement très discret dans les médias.
Dans cet entretien, il est interrogé sur les reproches d'interventionnisme dans les médias. En effet, depuis plusieurs années, Bernard Arnault a investi dans Radio Classique et dans les titres de presse "Les Echos" et "Le Parisien". En avril dernier, des journalistes du quotidien économique s'étaient inquiétés pour leur indépendance. Lors du remerciement de Nicolas Barré au poste de directeur de la rédaction, certains s'était d'ailleurs interrogés que l'actionnaire ait pris la parole dans un communiqué du groupe.
"Pensez-vous que les médias ont une responsabilité dans la mentalité des Français (dans la réponse précédente, Bernard Arnault a estimé être critiqué en France parce qu'il était un mécène privé, ndlr) ?", a demandé "Le Figaro". "Les personnes hostiles au libéralisme sont très présentes dans certains médias. Bien que les Français, dans leur grande majorité, comprennent que si nous sommes un pays de liberté, c'est aussi grâce à la liberté d'entreprendre", a répondu le milliardaire de 74 ans.
Et d'ajouter : "En ce qui concerne l'interventionnisme supposé pour tout actionnaire d'un média, j'ai expliqué à la commission d'enquête du Sénat que ce n'est jamais moi qui inspirais les articles des 'Echos'". "'Les Echos' sont dotés d'ailleurs d'une charte éditoriale, qu'ils s'efforcent de respecter", a indiqué Bernard Arnault. Et de lâcher tout de même : "S'ils devenaient marxistes, je m'en retirerais".