Une victoire pour "Valeurs actuelles". Selon Le Monde, Yves de Kerdrel, directeur de l'hebdomadaire controversé s'est félicité ce mercredi de la décision du Conseil d'Etat d'annuler les subventions instituées par l'Etat en 2015 pour aider les journaux hebdomadaires. La haute cour administrative souligne que la France aurait dû informer au préalable la Commission européenne de cette nouvelle aide à la presse.
"J'espère que l'Etat va pouvoir économiser quelques sous avec l'annulation de ce décret absurde", a déclaré le directeur de "Valeurs actuelles", précisant que le journal avait contesté ces aides devant la justice et même porté plainte contre l'Etat français devant la Commission européenne. Si l'hebdomadaire du groupe Valmonde est contre cette subvention, c'est parce qu'il n'y est pas éligible. En effet, ces aides à la presse ne concernaient que les journaux qui ne dépassent pas les 300.000 exemplaires et qui n'ont pas été condamnés pour racisme, incitation à la haine ou à la violence au cours des cinq dernières années. Or, "Valeurs actuelles" a été condamné en 2015 pour provocation à la haine contre les Roms.
De son côté, le ministère de la Culture a assuré que les démarches nécessaires allaient être engagées auprès de la Commission européenne pour valider ce décret. De plus, la rue Valois a précisé que cette annulation ne remettrait pas en cause les aides versées en 2015 et en 2016. De plus, si cette subvention est validée avant la fin de l'année par l'institution européenne, les journaux concernés devraient être en mesure de percevoir cette aide pour l'année 2017. "Si le décret est republié, nous l'attaquerons dans les vingt-quatre heures", a averti Yves de Kerdrel.