France Télévisions n'est pas sorti de la crise. Il y a quelques semaines, Rémy Pflimlin, le président du groupe public, indiquait être "en retard sur les recettes de 11 à 12 millions à fin septembre" par rapport à des prévisions qui tablaient sur 42 millions d'euros de déficit à la fin de l'année 2013. La faute à la crise générale du marché publicitaire mais aussi aux mauvaises audiences enregistrées par l'ensemble du groupe, et en particulier par l'access de France 2 qui ont contraint la régie publicitaire à baisser ses tarifs "de 10 à 20.000 euros par jour".
Mais, alors que le ministère de la Culture comme le CSA ont placé le groupe sous surveillance, le député socialiste Stéphane Travert, rapporteur à l'Assemblée Nationale sur le budget de l'audiovisuel public, estime que la situation est plus grave qu'annoncée. Lors d'un débat à l'Assemblée, il a estimé que le manque à gagner sur la publicité pourrait être "en retrait d'environ 20 millions d'euros" par rapport aux prévisions.
"L'absence de créneau après 20 heures est sur-pénalisante", a-t-il analysé dénonçant également "certains choix éditoriaux de la direction". Le groupe public ne table pas sur un retour à l'équilibre avant 2015. Il a entrepris un plan de départs volontaires de 361 postes, dont 90 journalistes contre lequel les salariés se sont opposés la semaine dernière lors d'une grève.