Si ces chiffres se confirment, beIN Sport aura fait fort, très fort même. Selon Le Point, les deux chaînes lancées avant l'été ont déjà séduit 600.000 abonnés en seulement trois mois de commercialisation. La couverture de l'Euro de foot offerte a plu aux téléspectateurs, qui sont venus en masse profiter de l'offre promotionnelle de lancement.
"Ne pas faire de faute vaut 10/20, beIN Sport doit à l'avenir briguer le 18/20. Désormais, il nous faut améliorer la qualité des émissions, et nous ne devons pas perdre d'abonnés. Personne ne doit nous quitter, et pour cela il faut donner satisfaction. On a encore beaucoup de travail devant nous" , explique Charles Biétry, patron de la chaîne. Une bonne performance qui n'aurait par ailleurs pas provoqué de fuite des abonnés à Canal+.
Charles Biétry ne compte pas s'arrêter là, il lorgne déjà sur l'acquisition de nouveaux droits comme le tennis ou le cyclisme. "Mais il n'est pas question de tout avoir", tempère-t-il. Son objectif est désormais de faire "une chaîne de qualité", exigence des actionnaires qataris. 180 personnes dont 68 journalistes sont à ses côtés pour y parvenir.
Outre les droits de l'Euro 2012 et 2016, et 80% des droits de la Ligue 1 française, beIN Sport, qui avait par ailleurs racheté les droits de quelques épreuves des Jeux Olympiques à France Télévisions, a également décroché l'exclusivité du championnat espagnol et les droits de la Bundesliga allemande. Le groupe qatari diffusera aussi quelques compétitions de rugby, de handball et de volleyball. Afin de commenter la nouvelle saison de football, la chaîne a recruté de grandes stars du football français à l'instar de Jean-Pierre Papin, Robert Pirès, Patrick Vieira ou encore Grégory Coupet.