Pour lui, c'est une "accusation très grave". Ce matin, l'avocat Juan Branco était l'invité sur BFMTV et RMC d'Apolline de Malherbe dans le cadre de l'affaire Benjamin Griveaux. Pour rappel, vendredi, l'ancien porte-parole du gouvernement a renoncé à poursuivre sa campagne pour les municipales à Paris après la diffusion sur internet d'images à caractère sexuel qui lui sont attribuées. L'activiste Piotr Pavlenski a revendiqué avoir posté ces vidéos compromettantes et a déclaré avoir pris contact avec Juan Branco avant de les avoir diffusées. Il a par la suite été mis en garde à vue à la suite d'une enquête pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel". Souhaitant le défendre dans cette affaire, Juan Branco a été écarté de la défense par le Parquet.
Ainsi, au micro de BFMTV et RMC, l'auteur de l'ouvrage "Crépuscule" s'est écharpé ce matin avec la journaliste Apolline de Malherbe pendant la totalité de l'entretien politique. Cet échange vigoureux s'est conclu par une déclaration de l'intervieweuse qui a fortement déplu à son invité. "Plus on vous entend, plus on se demande si Piotr Pavlenski n'est pas que l'exécutant et vous le manipulateur. Merci d'avoir été quand même notre invité en direct sur BFMTV et sur RMC", a-t-elle lâché en conclusion. "Je vous remercie. C'est un grand hommage", a glissé Juan Branco. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
A la suite de cet entretien, l'avocat a ensuite déclaré via son compte Twitter avoir "signalé" Apolline de Malherbe au CSA. Une initiative qui aurait ensuite été suivie par d'autres internautes. Interrogé par le "Huffington Post", Juan Branco a confirmé avoir saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel. "La fin de l'interview constitue une forme d'accusation et une atteinte très grave à la présomption d'innocence. Elle m'accuse d'être derrière cette affaire sans aucun élément de preuve", a-t-il répondu.
"Elle ferme l'interview là-dessus, donc elle m'interdit de répondre. C'est une accusation très grave portant sur la commission d'une infraction", a poursuivi Juan Branco. Et de conclure : "Mon signalement porte surtout sur la fin de l'interview, mais la fin est éclairée par le reste de l'interview. C'était une interview accusatoire."